C'est vrai que j'ai fait face...
Quand j'ai appelé le commissariat pour savoir ce qui était arrivé à mon véhicule (en règle, garé normalement, avec son ticket de stationnement, etc.) et que le flic a commencé à s'énerver, j'ai trouvé ça tellement injuste qu'une méchante soif m'a pris à la gorge... Soudain un grand verre de rosé semblait être LA solution idéale.
Au secours.
Je me suis raisonné : tatata, bibi, tu vas pas craquer pour si peu quand même ? C'est qu'une bagnole à la con, moche en plus, et en ce moment, tu peux la payer cette amende... Il fait beau, l'air est doux, tu vas te relaxer dans un resto à l'ambiance lounge cool et sympa... En plus c'est dimanche soir, y aura personne... Tranquille bibi, détends toi...
Mais arrivé au resto, un monde de guedin, une musique épouvantable, un orchestre débile : tout ce que je déteste, et ce dont je n'avais surtout pas besoin... Direction un resto marocain. Sauf qu'autant je m'étais préparé à dégusté un tartare de saumon bio et un risotto de gambas avec de l'eau, autant le tajine gras et sucré, je ne le voyais pas autrement qu'accompagné d'un Guerouane gris ou d'un Boulaouane rosé, très frais. En plus mon pote appelle la serveuse sitôt nos culs posés sur les banquettes :
- Mademoiselle, on va commander le vin tout de suite !
Au secours.
Elle revient avec la bouteille et lĂ j'attrape mon verre, je le mets le plus loin de moi possible et je lance :
- Non merci, pas pour moi.
Mon pote :
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Je n'ai plus trop envie de boire.
Il digère l'information. Un temps.
- Tu... Tu es malade ?
Je me mets Ă rire bĂŞtement.
- Non, non. Au contraire.
- Tu dois faire une analyse de sang ?
Je pouffe.
- Non.
- Je comprends pas.
Je me roule sur la banquette en me tenant les cĂ´tes :
- Je buvais trop. j'ai décidé d'arrêter.
Il me regarde comme si j'étais un hamster en tutu.
- Mais... Mais c'est transitoire, rassure-moi ?
- Euh... Peut-ĂŞtre. je ne sais pas... Je boirais peut-ĂŞtre un verre de temps en temps. Mais pour l'instant j'ai envie de faire une pause.
Un long temps. Puis son verdict tombe, laconique :
- C'est triste.
J'essaie de retrouver mon calme, mais je souris comme un nigaud :
- Non, c'est une bonne nouvelle tu trouves pas ?
- Non, c'est bizarre.
Le service a été atrocement long. Et je mentirais en affirmant que je ne me disais pas parfois... Dis donc bibi, un petit verre, ce serait pas désagréable... Sauf que chez moi, le petit verre appelle tout ses copains derrière. Et ça, j'en avais pas envie. Et surtout pas l'envie de me tester.
Après le resto, je suis allé à la fourrière, j'étais cool, détendu... 200 euros. Je m'attendais à pire, j'en ai plaisanté avec le personnel, j'avais même envie de les embrasser. En partant avec mon véhicule, j'ai failli m'arrêter pour leur dire au revoir.
J'ai très bien dormi. Ce matin, je suis moins fatigué. J'ai fait une bonne séance de sport. je file au boulot avec le sourire même si je bosse demain.
Et j'ai envie de faire l'amour à la Terre entière.
Mais si un jour il accepte (RĂŞve, bibi, rĂŞve...) Je commencerais par qui vous savez.
Bonne journée à tous.
DAAVID