si avec ça ton amour-propre n'est pas boosté?
je te lis en diagonale
à propos carte vitale, je m'en suis toujours méfiée
un minimum de parano me semble être un bon garde-fou
des ron, des croquettes etc
bien à toi, henriette
Salut Martha, un minimum de parano est souhaitable dans le sens ou il faut être prudent, réfléchi, savoir discerner, faire preuve d'empathie et d'anticipation
Ce que je fais encore maintenant d'ailleurs et que j'essaie de cultiver au maximum
Mais la vraie parano sur le plan médical est çà plus des vrais difficultés qui viennent se greffer et qui mènent vers un cercle vicieux, la dé socialisation et le mépris de soi
Chez moi, elle se caractérisait par un sens accru du moindre détail, la conviction que les personnes étaient incapable de pardonner, l'obsession compulsive des moments difficiles vécus dans la société, le manque de nuance dans mes sentiments et mes jugements, l'anticipation toujours négative des conséquences néfastes de chaque actions de ma part, un fatalisme laissant plus aucune place à l'espoir et surtout une interprétation de tout, du moindre jeu de mot, du moindre sous entendu (qui souvent n'en était pas)
J'étais pendant cette période si peureux que le moindre bruit me faisait sursauter, mes cauchemars étaient sombres avec des personnes de mon entourage qui me parlaient dans une langue étrangère inconnues, mon corps était souvent immobilisé et seul mon regard avait une certaine liberté, j'essayais de parler et aucun son ne sortait
Ce trouble je pense pris ses racines vers l'age de 6 ans car à cette époque j'ai fait souvent le même cauchemar qui me fait frissonner encore maintenant alors que je tente de l'écrire
J'étais dans le noir, dans le vide devant une scène devant moi faite de deux pans, un horizontal gris clair et l'autre vertical gris foncé avec deux entrées sans porte débouchant sur le vide entourant la scène puis un bonhomme gris (entre le gris du sol et celui du pan vertical) sans visage, sans forme distincte sinon qu'il était dessiné de manière monochrome et tout en rondeur
Il s'avance sur la scène et attend au milieu, je ne sais comment expliquer mais je ressentais qu'il était souffrant et éprouvait un malaise, un autre venait par l'autre porte avec exactement le même profil, la même peur et la même crainte, ils parlaient alors entre eux sans que je puisse comprendre se qu'ils disaient car aucun son ne venaient jusqu'à moi
Mais il y avait une atmosphère terrible et le sentiment que je faisais partie de leur discours
Ils s’arrêtent alors au bout de quelques secondes et repartent dans leur entrée menant sur le vide qui entoure la scène puis disparaissent
Et je ressens un vide et une solitude encore plus profonde qui menait à me réveiller.