Isa, Copy, Sissi, Olivier, Tigroo, Mumu, Daniel,
Merci de vos messages de soutien, ils font du bien. En plus je sais bien que rien n’est facile pour vous non plus, pour des raisons différentes (à part pour ces veinards de Copy et de Daniel, bien sûr, les salauds…), donc merci d’autant plus.
Matthieu,
Je suis pas un amour, je suis juste un pauvre type. Mais ça me fait toujours plaisir quand tu fais semblant de croire que je suis quelqu’un de bien…
Christine,
En gros j’ai envie de boire dès que je passe à table le soir mais c’est un réflexe en partie pavlovien au moins, puisque ça fait 20 ans que je bois en dinant.
Heureusement le baclo m’aide à lutter contre cette envie. Mais elle est toujours présente. Pas très forte, supportable, parfois même infime, mais là quand même…
En gros, j’ai l’impression que rien n’a bougé entre mes 80 mg / jour, posologie à laquelle j’ai arrêté de boire et ces 200 mg / jour actuelle. D’où mon ras le bol et mon impression d’être taré.
Dois encore monter ?
Aurais-je dû rester à 80 mg ?
Je suis vraiment triste et perdu.
Les 20 mg en moins le soir, c’était parce qu’après 22 heures, c’est gagné. Je sais que je ne boirais plus, c’est donc moins nécessaire de m’assommer.
Si tu as une idée sur ce que je dois faire, je suis preneur…
Franky dit que l’indifférence est peut-être une notion subjective... Et s’il avait raison ? Je cours après un Graal qui m’est peut-être inaccessible parce que je suis un éternel insatisfait ?
Au secours.
Frankolo,
Voilà ce qui se joue pour moi, enfin, je crois.
J'ai un énorme problème de confiance qui prend ses racines dans ma plus petite enfance.
Ma mère me frappait violemment quand j'étais petit, elle a failli me tuer en m'étouffant à deux reprises au moins.
Mon père, au lieu de prendre ma défense, consolait ma mère et me disait qu'il fallait que je sois plus gentil, et que je fasse attention à elle.
A l’école, c’était aussi un cauchemar et aucun adulte n’a jamais pris jamais ma défense.
Bref, pour survivre je ne pouvais que compter sur moi même.
Me contraindre, m’obliger à ne plus boire, aider par la molécule, c’est devenu possible. Mais lâcher prise, lui faire confiance, m’en remettre au baclo et me tester, c’est comme remettre ma vie dans les mains d’un tiers qui va forcément me trahir…
Ça peut sembler idiot, ça l’est sûrement, mais c’est le sentiment très fort qui est monté ce matin quand j’ai lu ton post (très encourageant, par ailleurs. C’est pas ton message le problème, tu l’as bien compris. C’est moi qui déconne à plein tube…)
Sinon, je prends volontiers le courage que tu m’envoies. D’ailleurs je prends tout ce qu’on me donne de gentil. J’ai plus trop le choix…
Merci.
Manon,
T'es sûr que c'est un pote ton pote ?
Déjà , faut lui expliquer que dans le cadre des maladies chroniques, c'est assez fréquent, voire très fréquent, de prendre un médicament à vie.
Ensuite il faut lui dire que rien ne prouve que tu prendras le baclo jusqu'à ta mort. Certains arrêtent au bout de quelques temps et de toute façon, à l'heure actuelle, on a pas assez de recul pour savoir si les alcooliques devront prendre le baclo à vie ou pas. A mon avis, même O. Ameisen ne le sait pas lui même avec certitude, même s'il pense que la dysphorie dont nous souffrons ne se résorberas pas d'elle même.
Quant à boire avec modération, sans baclo, pour de vrais alcooliques comme toi ou moi ? Mon cul.
Autant se tirer une balle dans la tête tout de suite...
Si lui y arrive, tant mieux, il doit faire parti du très faible pourcentage d'accros pour qui c'est possible.
(Si tant est que de telles personnes existent réellement).
Cela étant, je suis comme toi et j'en ai marre d'argumenter pour ça ou autre chose...
C'est juste bizarre q'il est éprouvé le besoin de te casser ta solution. Qu'est-ce qu'il a à se prouver à lui-même pour te faire ça ?
Allez hop, mon poing dans la gueule.
Sinon, oh que oui j'ai mal dans les jambes, mais c'est pas la molécule, c'est une grosse série de squats au sport mercredi : je dérouille encore !
Je t'embrasse.
Bon, le café avec cet homme qui veut pas être mon amoureux…
cCétait plutôt nul, évidemment.
Pas trop envie d'en parler.
Normalement je devrais être en train de me saouler pour oublier.
Franchement j'en ai envie.
Mais je vais pas le faire.
Encore que je me demande ce qui me retient.
Je vais essayer de m'occuper un peu et puis je vais aller me coucher.
Bonne nuit à tous. (Et j’inclus aussi ceux que je n’ai pas cité dans ce message parce qu’ils nous pas posté ce soir :
Addict, Zounours, Zounette, Keyzer, Bidibule… Je pense à eux.)
Je vous embraasse fort.
daavid