Bonsoir et merci à tous votre attention me touche beaucoup
J'avais promis de faire le point, ben le voilÃ
En préambule, je ne vais pas reprendre tout mon fil, mais pour resituer, j'etais vraiment au fond du gouffre, alcoolisé tous les jours à forte dose, j'avais tout essayé, je ne voyais plus le bout du tunnel, je n'avais plus envie de m'en sortir
C'est en voyant le Pr AMEISEN aux informations que j'ai entrepris une recherche sur internet et que je suis tombé sur ce site
Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont accueilli, m'ont aidé, m'ont guidé vers cette vie nouvelle
Spéciale dédicace pour Christophe, Mélanie, et Lionel
Christophe m'a soutenu tous les jours pendant ma guérison, a appelé mon épouse pour la rassurer sur le bienfait du baclofene
Si j'essaie de faire la même chose aujourd'hui, c'est qu'il y a tellement de personnes qui souffrent, en silence parfois, et ça je ne peux l'accepter
Je ne partirais pas du forum tant que ce médicament ne sera pas reconnu et prescrit comme solution contre l'alcoolisme
Merci aussi, Ã l'appel du Pr AMEISEN Ã qui j'ai eu la chance de parler
Et surtout un grand MERCI Ã mes proches qui m'ont toujours soutenu dans les moments difficiles, et qui ont su croire en ce traitement
Une mention particulière à mes 2 fils, qui ont toujours défendu leur papa, et je conçois que ça n'a pas été drôle pour eux tous les jours
Le traitement :
10/02/2012 Armé d'une solide volonté, je me rends chez mon psy (dont l'adresse m'a été indiquée ici), grande discussion, au bout d'une heure, je ressors avec mon ordonnance, comme un gosse a qui on a offert un jouet
12/02/2012, troisième jour de traitement (30mg), mon verre de rosé me donne envie de vomir, je le jettes illico
14/02/2012 je suis à 40mg, l'alcool a repris le dessus, je bois plus que d'habitude, sur les conseils de mon coach je ne m'inquiètes pas
16/02/2012 je suis à 60mg, toujours les mêmes effets, je ne poses toujours pas de questions, j'ai confiance
18/02/2012 je suis à 80mg, je prends une cuite mémorable à ne plus tenir debout, mes proches s'inquiètent, le médicament va t il marcher ??? moi j'y crois dur comme fer
19/02/2012 journée sans alcool, je suis stupéfait mais j'attends
21/02/2012 soirée arrosée au whisky
20/02/2012 soirée arrosée au whisky
22/02/2012 pas d'alcool
Depuis, aucune envie, aucune frustration, je ne suis pas abstinent, je suis indifférent
Je sais ça peut vous paraitre, bizzare, mois aussi je me poses la question, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé depuis cette journée du 22/02/2012
Tout s'est arrété, plus de cravings, je n'en suis pas revenu
Je tiens à préciser que mon but premier était de stopper purement et simplement l'alcool, je ne savais pas si je pourrais reboire un jour, mais je m'en fichais
La vie sans alcool :
Dès les jours qui ont suivi, une sensation de bien être, le sentiment de revivre
Reprise du sport à un rythme plus soutenu
Activité professionnelle plus facile à gérer surtout avec les multiples déplacements
Relations familiales au beau fixe
Impression d'avoir mangé du lion
La sensation de rajeunir
Perte de poids environ 15kgs
L'activité psychique :
Un grand vide au début, une sensation nouvelle, le cerveau n'étant plus imbibé, les idées sont plus claires
Envie de faire le vide autour de soi, éloigner les relations superficielles, ne se concentrer que les véritables amis
S'approprier sa nouvelle façon de vivre, écouter, réfléchir, juger, peser le pour ou le contre
Essayer de comprendre pourquoi j'ai bu, à qui j'en voulais (à moi je penses), fouiller dans mon passé, chercher les causes de mon mal être, etc...
STOP, j'ai vite arrété toute introspection, cela ne servait qu'à me faire du mal
Je ne voulais pas regarder derrière moi, fouillé la merde que j'avais semé
J'ai mis tellement de temps à me débarrasser de mes idées noires liées à ce poison, je n'allais pas pas m'en créér d'autres
Alors oui, je suis devenu plus mur, plus posé, plus zen, plus à l'écoute des autres
Ce qui ne m'empêche pas de garder un oeil critique, et lorsque quelque chose ne me plait pas de le faire savoir vigoureusement
Ce qui m'a valu quelques jolies empoignades, mais bon celles ci je les ai maitrisées puisque j'étais en pleine possession de mes moyens
Les ES :
Je mentirais si je disais que je n'en ai pas eu
Dès le début de l'indifférence, j'ai ressenti un bien être, une euphorie, un sentiment de puissance que j'avais jamais connu
J'ai connu la somnolence, et croyez moi quand on fait des déplacements en voiture, pas le top, mais il y a toujours les aires d'autoroute pour prendre un peu de repos
J'ai toujours parfois la sensation d'avoir froid aux extrémités (mains et pieds)
Des douleurs musculaires au début du traitement
De légères insomnies
Conclusion :
Le baclofene m'a permis de guérir de l'alcool c'est indéniable
Je ne parlerais pas de pilule magique, mais d'une aide remarquable
Il faut avoir de la volonté, et sortir du déni pour sentir les bienfaits de la molécule
Se considérer comme malade, oublier la honte, le désespoir, ne pas avoir peur d'avouer que l'on est alcoolique
Si on est seul(e), ou se sent seul(e), ne pas avoir peur de s'ouvrir aux autres, faire partager sa souffrance, la parole aide à se libérer
Etre égoiste au départ, ne penser qu'à soi, qu'à sa guérison et aux moyens de l'obtenir
Voilà , je vous ai fais part de mon ressenti ce soir
J'en suis très ému croyez le bien
Bien entendu il n'engage que moi, chaque individu étant différent devant l'alcool, et devant le traitement
Comme tout le monde me l'a dit, ce n'est pas un mais deux anniversaires que je fêtes
Je vous souhaite de tout coeur, de pouvoir suivre mon chemin et retrouver la liberté
Sachez que je vous aiderais du mieux que je pourrais par mes simples conseils, mes coups de fils, mes messages privés
Ne désespérez pas, au bout d'un tunnel il y a toujours de la lumière
Bises à toutes et à tous
Daniel
Message édité 1 fois, dernière édition par Daniel, 22 Mai 2012, 21:32
La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin