Ben tu vois, Reiz, je t'avais dit que je voulais venir sur ton fil,
et je trouve une fenêtre de tir parfaite pour y déposer un mot ou deux.
Il n'y a pas de quoi déprimer.
Christine a dit beaucoup de choses, Daniel y est allé de son expérience aussi, alors je vais pas forcément te faire un dessin avec la mienne non plus,
mais te dire ce que je pense.
L'aventure baclofène ne s'arrête pas sur le seuil d'indifférence.
N'oublions pas que nous sommes des pionniers.
Une fois atteinte la fameuse indifférence, il faut rester là -haut, peinard, et j'ai le sentiment que nous ne sommes pas tous égaux là non plus.
Certains descendent sans problème et vite apparemment (peu je crois), d'autres doivent appuyer, je pense que tout le monde devrait enfoncer le clou personnellement,
mais ça dépend aussi des ES, du confort et cetera.
Distinguer une envie d'un craving c'est tranquillou, les doigts dans le nez, en revanche, distinguer une envie "normale" d'une envie "viciée",
ça peut être beaucoup plus compliqué.
Là -dessus nous avions nos habitudes, nos manies parfois, et celles-ci ne disparaissent pas forcément d'un coup de baclo, enfin si, c'était pour l'image,
mais nous devrons parfois attaquer à la molécule ces vieux machins qui nous ont habité si longtemps. Comme dit Chris, en cas de retour vers habitude, paf un petit 30, ou un petit 40, de toute façon,
quand ça fait plus de deux ou trois mois qu'on est baclé de la tête aux pieds, ça ne peut pas nous faire tant de mal que ça.
Enfin, là non plus nous ne sommes pas tous égaux, évidemment.
A aucun moment ça ne peut faire douter de la puissance du baclofène, aucun.
Les doutes qu'on a naissent de la peur qu'on a de retourner dans l'enfer dont nous avons réussi à nos extirper.
Vas savoir si ces mêmes doutes ne pourraient pas nous pousser à faire des conneries, même !
C'est une expérience UNIQUE pour chacun d'entre nous, avec une tonne de chemins de réflexions et de sensations psychiques à découvrir,
dans le chemin vers l'indifférence, et de le chemin qui suit. Et ce chemin là peut être, lui aussi parfois ! semé d'embûches.
Tu sais quoi ? Je m'en réjouis, moi.
Les petites voix disparaîtront un jour pour nous tous, sûrement.
Mais pour le moment, il faut apprendre à faire avec.
Si ça te donne une piste ou deux, c'est cool
La bise
" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson