Bon, après 8 jours sous Baclo, voici un peu de feedback.
J’ai lu le livre de OA, et ca commence à faire clic dans ma tête.
Même si ma consommation est toujours élevée et ma dose de Baclo encore faible, il y a définitivement déjà des changements.
D’abord, je sens un apaisement. Graduellement, un calme profond s’installe en moi, un sentiment de bien-être que je n’ai pas ressentie depuis des années.
Bien-sûr, après la lecture du livre et de nombreux articles, il y a l’aspect du soulagement psychologique: je comprends maintenant réellement que je suis malade, que je ne suis pas une nature faible avec un défaut caractériel. Et ce changement de perception est de taille: on ne change pas radicalement son caractère, par contre une maladie, ca se soigne – pourvu qu’on a accès au bon traitement.
Mais le changement est aussi physiologique. Je sens la molécule travailler subtilement sur mes neurones, je peux même décrire l’effet comme une légère euphorie (contrairement à la dysphorie!).
Et depuis quelques nuits, en augmentant le Baclo et en diminuant (pas encore beaucoup) ma consommation d’alcool, je retrouve un vrai sommeil réparateur …
Et je retrouve les rêves (ou je recommence à me souvenir de nouveau de mes rêves, avant mon cerveau était trop dans les brumes).
Et mes rêves m’emmènent à différentes époques de ma vie, certaines situations que j’avais parfois même oubliées. C’est comme si mon inconscient me parle, me raconte mon histoire, les moments où face à des situations douloureuses, j’ai trouvé le meilleur «médicament» à ma disposition pour les gérer et continuer à fonctionner «normalement»: l’alcool.
Ce médicament, mon traitement à moi pour soigner les bobos de l’âme et du cœur, est devenu au fil du temps une véritable prison.
Aujourd’hui, il n’y a rien de difficile ou douloureux à ma vie de tous les jours. Au contraire, je suis bénie avec une famille aimante, des amis sincères, un job que j’aime (quoi que l’effet crise économique n’est toujours facile à gérer, mais pas dramatique non plus), un cadre de vie agréable.
Jusqu’il y a 2 semaines, je ne comprenais donc pas pourquoi je continuais à boire, et ca par contre était devenue une grande source de souffrance.
Aujourd’hui, j’ai compris. J’ai probablement encore une longue route à faire, mais au moins je peux dire que je suis sur le bon chemin, celui de la guérison de cette maladie.
J’ai compris grâce à vous tous sur ce forum, qui m’ont accueilli et qui m’ont très vite dirigé vers la porte de sortie de ma prison. Je vous remercie infiniment, et je vous souhaite tous un excellent WE.