Bonjour,
(...)
J'avis exposé ces vues au psychiatre d'un centre d'alcoologie, qui m'avait confirmé que cet état d'esprit peut acquérir à force d'échecs répétés. Il citait le cas de sdf qui préféraient rester à la rue plutôt que faire les démarches nécessaires pour trouver un logement, par crainte de retourner tout de même au point de départ.
Il se trouve que j'avais misé mon sort sur le baclofène ; et que celui-ci m'a sorti de ce trou sans fond, depuis à présent 1 an et demi, comme tant d'autres ici.
Tu liras dans le livre d'Ameisen un homme qui a su livrer un combat victorieux contre l'alcoolisme. Car le baclofène ne nous sort pas de l'alcool, il nous sort de l'alcoolisme, c'est là sa force.
C'est pourquoi je t'enjoins à reprendre espoir et tout faire pour démarrer cette médication.
Bienvenue.
Je n'aurai le livre du docteur Amstein que mardi, je me demande si ce Monsieur n'a pas lui aussi baissé les bras un jour.
Je pense qu'il faut un but. Pour reprendre celui des SDF, étant passé par la, mon but était de retrouver logement et travail. J'étais fière d'avoir su arrêter seul, au milieu de mes compagnons qui buvaient sans cesse, bien que dormant dehors j'étais toujours clean. En plein hiver ce n'est pourtant pas évident. J’'ai eu ce que je voulais au bout de 6 mois dans la même ville avec cet effort constant et l'aide des associations qui voyant ma motivation m'ont bien aidé. Le soir même où j'ai eu un logement je suis retombé dans l'alcool... A désespérer de sois même. Mais à cette époque je savais que j'avais encore la force pour en sortir.
En règle plus général je suis sortis de l'alcool en partant, avec un simple sac, parfois très loin.
(C’est également une partie de moi l'alcool mise à part).
Tout devoir recommencer donne un but.
Quoiqu'il en soit je ne me sens plus le courage de faire cela... Alors je vie dans mon 13m2 depuis 4 mois à retourner la question sans trouver de réponse. (Je ne pense pas m’être posé de question le 1er mois)
Et très sincèrement si j'en suis venu à poster ici, c'est que je sens la fin proche, à force de ne plus trouver de solution. Je ne veux nullement être alarmiste, j'essaye juste de mettre les choses à plat avec franchise. Autant je ne disais mot chez les AA, autant je vous sens plus proche de ce que je ressens dans vos posts, même si bien entendu, chaque parcours est différent.
J’ai une femme et une adorable fille dans un autre pays, ma femme attends depuis très longtemps que je me stabilise pour vivre avec moi, malheureusement je ne ressens pas le même désir. Elle finira par se lasser (depuis 98 elle est très persévérante mais tout le monde à ses limites).
Désolé d'écrire des pavés à chaque fois, j'ai l'impression que ça me fais du bien.