Salut Valérie,
J'ai parcouru attentivement ton fil.
Bien sûr que tu as toute ta place ici!
D'ailleurs, je ne vois même pas la nécessité de se poser la question.
D'abord, je tiens à te faire part de toute mon admiration. Un tel courage, un tel amour ça mérite le plus grand des respects.
J'ai pris conscience d'avoir, moi aussi fait souffrir ma compagne.
Tu sais, la violence n'est pas uniquement physique, même si celle-ci est la pire de toute.
Je sais qu'elle à pleuré de me voir HS plus d'une fois.
Ce qui est compliqué, c'est que quand tu bois, tu te fais honte, alors tu bois pour noyer ta honte, et tu rebois pour oublier etc.
C'est un cercle qu'il faut arriver à casser.
Le plus difficile, c'est de s'accepter en tant que malade, comprendre qu'il n'y a pas de honte à avoir.
Peut être comme l'a dit Daniel plus haut, que tu devrais poser le truc, et lui dire que c'est soit le traitement, soit la fin de votre histoire.
C'est ce qui m'a décidé à me soigner.
Je ne sais pas si cela serait efficace, je ne connais pas la personnalité de ton mari, mais parle lui cash, dis lui que tu n'as pas envie de construire ta vie avec un sac à vin, essaie de faire appel à sa fierté.
Quand tu dis qu'au fond te toi, tu sens que la nouvelle attitude de ton mari, c'est de la poudre aux yeux, j'ai bien peur que tu aie raison.
J'ai connu ça aussi, les périodes de crise, ou l'on fait semblant pendant quelque temps, et puis ça recommence à un moment ou à un autre.
On se ment à soi même sans même en avoir conscience.
Quoi qu'il en soit, n’accepte plus JAMAIS les coups.
Pour l'aotal et la volonté de s'en sortir, je crains fort que ça ne serve à rien.
La volonté dans, n'est pas plus efficace dans le traitement de la maladie alcoolique que pour soigner un diabète ou l'hypertension!
Je n'ai absolument aucune prétention quant à des solutions toutes faites, mais la première étape, c'est la sortie du déni, puis le traitement.
Après, il sera toujours temps de reconstruire ce qui peut l'être, quitte à envisager un soutien psy, pour les problèmes de violence ( l'alcool ne fait peut être que révéler une violence latente)
En fin quand tu parles d'étaler ta life, je ne comprends pas bien.
Il n'est aucunement question de déballage ou d'étalage de quoi que ce soit.
Tu arrives avec ta souffrance, sache que nous sommes nombreux ici à la comprendre, et qu'elle sera reçue sans jugement, sans manifestation de piété, mais simplement avec empathie.
"je viens avec trois blessures, celle de la vie, celle de la mort, celle de l’amour"
Voilà , j’espère ne pas t'avoir donné l'impression d'être monsieur je sais tout.
Ton histoire m'a beaucoup touché, si je peux t'aider ce sera avec plaisir.
Courage à toi, j'ai vu que tu n'en manquais pas.
Philippe