Amis(es) du Baclo Princess, bonjour !
Bon, ça fait longtemps que ça me démange, mais il faut bien un moment avoir un peu de courage de ses opinions.....
Ce qui va suivre risque de ne pas plaire à tout le monde, mais mon avis n'engage que moi. En aucun cas je ne porte de jugement, ne serais insultant, voir méprisant, loin de là . Pour avoir, et toujours être en proie au démon alcool, je comprends parfaitement les angoisses, le désespoir et les interrogations des membres de ce forum.
Âpres avoir lu, relus les messages, mon constat est que nombres de malades voient en le Baclofene la "pilule miracle", une sorte d'alibi médicamenteux pour se donner bonne conscience. Je continue à boire, mais j'ai réduit grâce au Baclofène.Théorie, qui parfois me laisse très perplexe sur le bien fondé intellectuel de ce raisonnement. Certes, je comprends très bien, pour y avoir été confronté, que l'abstinence est une véritable torture physique et morale, mais qui, à mon avis, est malheureusement le passage obligatoire vers la guérison complète avec l'aide du Baclofene.
La réelle motivation du malade est donc le point central vers la rémission de la maladie. J'ai parfois l’impression que malgré une sincerité réelle dans les messages ecrits, que le travail d'introspection, de psychothérapie, n'est pas au rendez-vous, certains sont encore sur le fil du rasoir du déni: "je sais que je bois, mais grâce au Baclofene, je peux continuer à boire".
C'est là où les choix s'imposent: je me soigne vraiment (j’arrête de boire, je commence une sérieuse psychothérapie, je m'aide avec du Baclofene) ou je continue de boire, je prends du Baclo pour réduire et hasta la vista, on verra bien.
Certes, les terribles cravings, les crises d'angoisses ingérables, la solitude, poussent les malades à la facilité (je bois), mais est-ce la solution en cautionnant parfois ces actes ? Ayant connu ces terribles moments, je comprends les messages désespérés, poignants de détresse lors d'alcoolisation, où la seule écoute est ce formidable forum d'entraide, qui ne donne aucun jugement, heureusement, le malade se faisant assez de mal lui même....
Il serait donc humainement déraisonnable de faire croire que seul le Baclofene peut aider à la guérison, il y contribue, mais ne suffit pas.
je clos donc ici ma petite tribune.
Message édité 1 fois, dernière édition par fred3007(gueri), 06 Juillet 2012, 11:43