Bonjour,
Et bonjour Sylvie,
Je suis à 130 mg/jour. Dans la mesure où je tolère les ES, je ne veux continuer d'augmenter le dosage.
Je vois le Dr. dimanche, je prendrais son avis.
Même si mon addiction n'est pas spectulaire et ne m'empêche pas de "vivre ma vie" (encore que), je suis une très vieille polyaddict et je suis passée par beaucoup de produits. Diantalvic, alcool, antidépresseurs, cigarette, morphine, alcool, tramadol... et j'en passe et des meilleures, coca cola, chewing gum), addictions comportementales, atopie, anorexie, hyperphagie, night eating syndrome (somnambulisme alimentaire), compulsions diverses et variées (deux heures de course à pieds par jour pendant deux ans...). Tout cela m'a empêchée de suivre une scolarité normale et une carrière professionnelle normale. Ma vie sociale, ma vie familiale, ma vie sentimentale en ont été considérablement affectées.. et pourtant, si vous me croisez, je suis quelqu'un de normale. Hyper émotive, hyper angoissée certes, mais normale, normale et "chiante"... J'ai joujours cherché l'équilibre mental et émotionnel, taî chi, qi gong, méditation, acuponcture, hypnose, chakras, énergies, kynésiotghérapie, psychologues, psychiatres, médecins... j'ai tellement cherché... médicament ou posture de l'esprit, tentative et renoncement... Tout cela me fait grandir, je ne suis pas même en colère : n'est-ce pas un cadeau de vivre les circonstances qui permettent de se remettre en question et de s'éveiller à d'autres manières de voir et de fonctionner? Les circonstances qui poussent à chercher de l'aide, ne permettent-elles pas de faire de ces rencontres capitales qui bouleversent une vie?
Voilà pourquoi je ne suis pas prête de laissé tomber le baclofène qui me semble être une piste plus qu'interessante dans la mesure où le produit m'apporte du bien être. Et ce, malgré les atermoiements.
En fait, je ne prends plus de tramadol, mais mon night eating syndrome est exacerbé et hors de conrtrôle. Ce qui est difficile à gérer car je prends du poids. Mon passif de TCA (trouble du comportement alimentaire) m'empêche de vivre cela sereinement parce que j'aurais toujours un rapport particulier au corps. Ce que j'accepte, car je veux consacrer mon énergie à autre chose que la lutte contre moi même et contre les autres. J'aime les gens et j'aime la vie.
Voilà , le baclofène m a permis une transition, un sevrage du tramadol sans effets secondaires. Aucun manque. J'ai appris que "l'abstinence", l'énergie consacrée à lutter contre soi-même et ses tendances, est plus délétère que les produits que j'utilisais pour me calmer. Le sens de la vie n'est pas la lutte. La lutte est un gouffre où une personne s'abîme plus rapidement encore. Les comportements addictifs sont des manières de tenter de sauver sa peau d'une fin plus certaine et plus rapide encore. Fin où conduisent immanquablement l'angoisse et la dépression sous jacentes et constitutives des addicts. L'angoisse et la dépression, de véritables monstres losque l'on ne parvient pas où que volontairement l'on décide de ne plus anesthésier.. L'abstence c'est un suicide sous couvert de santé avec un consensus d'opinion à cet égard emprunt d'ignorance de ce qui se joue véritablement pour la personne malade.
Raison pour laquelle j'ai été si touchée par "Le dernier verre" MERCI M. AMESEN! MILLE MERCIS!! Vous avez certes souffert, mais c'est cela qui vous a donner du coeur. L'intelligence vous l'aviez, mais la profonde humanité de votre compassion vous viens de la souffrance. Je pense que c'était une espèce de mission karmique que vous avez décidé de prendre en charge. Je m'incline devant ce que je considère comme du génie, et la profonde intelligence du coeur qui est la vôtre. Ce qui me ferait presque penser que cette souffrance, docteur, fût une bénédiction pour nous tous, tous les lecteurs à qui vous redonnez une lueur d'espoir, une position à laquelle nous n'osions plus croire.
Sylvie, je ne connais pas votre parcours, mais votre soutien discret dégage quelque chose de fort.
Je pense que je dois continuer le baclofène, que c'est un chemin qui me mènera quelque part.
Si j'obtenais 1/100è de l'intelligence et du coeur que je sens chez les personnes qui ont souffert ou qui souffre encore, chez toutes les personnes qui sont ici, chez vous Sylvie, chez vous Marie, tout cela n'aura pas été en vain.
... Je profite de ce message pour dire à Marie que j'ai tenté de lui répondre par mail et que l'envoi du message à échoué. Marie, je t'encourage à revenir vers moi.
L'échange de témoignages réchauffe... parfois le monde est froid, mais n'est-ce pas pour cela qu'on apprécie d'être ensemble?
Merci à tous donc.
Et très bonne soirée.