En 2009...
J'imagine que ce devait être à tâton, à l'époque.
C'est le livre du Dr Ameisen qui t'a dirrigée vers le Baclo?
J'ai lu le livre il y a quelques années. J'aurais voulu aller vers le Baclo, sans oser.
Peur de médicament, peur du quand dira-t-on. Et tant qu'on tient les rennes et qu'on parvient à cacher le mal-être, on ose pas faire le pas.
J'admire tous ceux qui ont ouvert la voie. Il a sans doute fallu passer au dessus de tous les aprioris, la difficulté de posologie, le regard de médecins ou pharmaciens absolument contre...
..Il existe aussi une furieuse envie aussi de se prouver qu'on peut très bien en sortir seule. Ho, Moi, je sais tronçonner, retourner un potager, materner trois mômes, gagner ma vie, aimer faire de bons petits plats sains, tenir le ménage, la barque, la barre quand tout flanche... ce n'est pas l'alcool qui va m'avoir! Hein! Je suis forte, je suis... hahaha, ...
donc furieuse d'avoir bu, chaque fois je me tiens des discours à n'en plus finir, des remontrances, des engueulades, et je jure que je serai la plus forte.
(bon là, il y a pas mal d'éducatif, n'est ce pas? "Arrête de te plaindre" est LE mot d'ordre.)
J'en ai voulu aux gens de ne pas me dire gentiment que j'avais un problème avec l'alcool.
C'est vraiment un truc que personne n'ose dire.
D'accord, peu de gens ont pu le remarquer car je cache bien le jeu, mais dans mes proches...
Il y en a un qui m'a traitée d'alcoolique face aux enfants, c'est leur papa. Ca a été très violent pour les enfants. Et pour moi.
1/Il buvait et boit beaucoup plus que moi (mais social, sympa, le pote qu'on aime quoi :-) Il a démoli pas mal de véhicules mais comme il se lève tous les matins à 7heures même lorsqu'il a été coucher à 5heures, tout le monde le trouve "courageux". Quel courage! qu'est-ce que j'ai entendu cela! ...
2/Il adorait quand j'avais un verre dans le nez because ça valsait sur l'oreiller (oui, sorry, c'est un gros point négatif... Les retrouvailles sur l'oreiller, "pompettes", qui faisaient que le couple tenait encore...). Ouè, c'est la honte de raconter cela...
3/Sa première femme est alcoolique, sa deuxième, moi, suis alcoolique, la troisième est en train de le devenir.
(Attention, L'Hom n'est pas un monstre, il est juste ahurissant de glisser sur un chemin en parallèle à quelqu'un qui ne glisse pas. Enfin, je me comprends...)
Bref. Je reprends, j'aurais aimé que ma mère ou ma soeur me dise : tu ne vas pas bien, courage, que faire pour que ça aille mieux.
Là dessus, comme m'a dit ma charmante médecin : si vous avez toujours le sourire, vous ne laissez pas aux autres la possibilité de voir que ça ne va pas bien.
Pas faux.
Voilà que sur le forum je dessine tout le paysage et les couleurs des sentiments perso.
Incroyable forum où je passe du temps à lire les fils des uns et des autres...
Une gentillesse ébouriffante :-)
Donc merci,
et voilà, je guète les réactions physiques et je ne sens rien... Tant mieux sans doute,
MErci encore
à bientôt
