Bonjour,
Mon aventure avec le baclo a commencée hier, le 07 juin.
J'ai plus de 30 ans, presque 40 mais pas encore 60
et depuis environ 10 ans, l'alcool s'est (trop) installé dans ma vie.
Quelques reproches de conso excessive au début, mais sans plus.
Je le savais, mais je le niais.
Je prenais du poids (imc > 34), et me foutais plus ou moins de tout ! ma vie roulait, femme, enfants, carrière ...
Consommation : Apéros tous les jours, + bières regulieres et alcools forts.
Et puis, il y a un peu plus de 6 ans,
* 1er boum ! contrôle routier inopiné ! => à pieds !!
Traitement à l'Aotal pendant 6 mois.
Essai d'abstinence puis consommation "normale" entrecoupée d'exces ( 1 à 2 fois la semaine, 1 bouteille de vodka)
* Il y a 4 ans, ma femme me menace de divorce. Je décide d’être le plus fort et d’arrêter l'alcool (re-aotal pendant 6 mois) mais ... rechute ! (toujours 1 à 2 fois la semaine, une bouteille d'alcool fort vidée en quelques heures)
* Il y a 3 ans : 2eme boum ! Accident: 2 mois d'hosto, 6 mois de convalescence. J'ai failli y rester. Perte de tout mes kgs en trop (voir +) la seule chose positive !
Suivi par un infirmier d'un centre de cure ambulatoire pendant 6 mois.
Je décide de me prendre en main ... tout roule normalement !
1 verre de temps à autre, lors de fêtes ou d'occaz' mais rien d'excessif et rien en solo (pas même une bière).
* Il y a 1 an 1/2 : rechute !
je tente de cacher à ma femme, à moi-meme ... mais j'ai décidé de ne plus prendre la voiture (même en ayant bu un seul verre de vin) et c'est très facile à tenir mais dur à cacher ...
* Début de cette année : Ma femme me demande de faire quelque chose. Re Aotal + Esperal.
Je tiens bon mais au bout d'un mois j'arrete l'esperal et l'aotal.
Je tente une reprise de conso "normale", ca marche, mais il y a un mois, rebelotte ! Consommation excessive en solo, cachée (pour ne pas faire "mal" à ma femme, mais elle le voit, elle le "sent" (au propre comme au figuré). Il n'y à que moi qui croit que personne ne le voit et que je cache mon jeu.
En fait, je me mens à moi-même !!
* Un soir, il y a 3 semaines, en rentrant du boulot, ma femme décide d'emmener les enfants et de ne pas passer la nuit à la maison.
Je me dis que je n'y arriverait jamais, plus qu'une solution.
Quelques heures après, je me retrouve aux urgences. Des promeneurs m'ont trouvé enfermé dans ma voiture, d’après le toubib, à 1/4 d'heure près je ne pourrais pas écrire ces lignes.
Je me retrouve 3 jours en soins d'urgence psy.
Le psy en chef me dit que je devrais lire "le dernier verre".
Je demande à ma femme de me l'acheter mais ne le trouvant pas, elle me ramène le livre de RdB.
Je le lis en moins de 2 jours.
Avant de quitter les urgences psy, je demande une prise en charge dans un établissement spécialisé.
2 jours après, j'ai un rdv dans une clinique qu'on me présente comme une maison de repos (maison pour des malades dépressifs).
Une hospitalisation de 15j est prévue.
J'entre en hospit avec le bouquin du Pr Ameisen.
2 jours après, je comprends mon problème, que je nomme maintenant "maladie" et je comprends le craving, je me retrouve dans les propos, le vécu, les humeurs du Pr Ameisen.
Les psy du centre me disent qu'ils ne peuvent pas me prescrire du baclo.
Mais qu'effectivement ... je suis atteint de ce qu'ils nomment un Alcoolisme Compulsif d'Anxiété, et que le baclo serait plus indiqué dans mon cas que la maison de repos avec ses pensionnaires (sympas mais) dépressifs.
Hic, le seul psy (et addictologue) du coin qui suit, étudie et prescrit le baclo est celui que j'ai vu aux urgences et qui m'a conseillé le bouquin.
Pas de rdv possible avant 1 mois.
Rdv pris, je sors de la clinique le 07 au matin, fonce chez mon med. traitant (j'ai profité de la semaine -au calme- pour parcourir internet au sujet du baclo, prescriptions, etc ...)
Mon médecin convaincu me signe une ordonnance pour 12 boites de baclo !
Dans la foulée je prends quand même un rdv avec un centre ambulatoire d'alcoologie
(afin de rencontrer un professionnel la semaine prochaine, ce ne sera qu'un infirmier alcoologue, mais mon rdv avec le psy est un peu loin, et je préfère me rassurer quand même)
Voilà mon histoire ! J'ai essayé de faire court, mais y'a quand même 2 ou 3 passages importants ;-)
Merci de m'avoir lu.
Je ne saurais que trop conseiller aux proches (et aux malades) de lire au moins "le dernier verre".
Si j'avais connu l’existence du baclo il y a 1 mois ... enfin, aujourd'hui c'est le début d'une nouvelle vie.
Message édité 10 fois, dernière édition par cega, 25 Novembre 2013, 12:13
Mon aventure avec le baclo a commencée hier, le 07 juin.
J'ai plus de 30 ans, presque 40 mais pas encore 60
et depuis environ 10 ans, l'alcool s'est (trop) installé dans ma vie.
Quelques reproches de conso excessive au début, mais sans plus.
Je le savais, mais je le niais.
Je prenais du poids (imc > 34), et me foutais plus ou moins de tout ! ma vie roulait, femme, enfants, carrière ...
Consommation : Apéros tous les jours, + bières regulieres et alcools forts.
Et puis, il y a un peu plus de 6 ans,
* 1er boum ! contrôle routier inopiné ! => à pieds !!
Traitement à l'Aotal pendant 6 mois.
Essai d'abstinence puis consommation "normale" entrecoupée d'exces ( 1 à 2 fois la semaine, 1 bouteille de vodka)
* Il y a 4 ans, ma femme me menace de divorce. Je décide d’être le plus fort et d’arrêter l'alcool (re-aotal pendant 6 mois) mais ... rechute ! (toujours 1 à 2 fois la semaine, une bouteille d'alcool fort vidée en quelques heures)
* Il y a 3 ans : 2eme boum ! Accident: 2 mois d'hosto, 6 mois de convalescence. J'ai failli y rester. Perte de tout mes kgs en trop (voir +) la seule chose positive !
Suivi par un infirmier d'un centre de cure ambulatoire pendant 6 mois.
Je décide de me prendre en main ... tout roule normalement !
1 verre de temps à autre, lors de fêtes ou d'occaz' mais rien d'excessif et rien en solo (pas même une bière).
* Il y a 1 an 1/2 : rechute !
je tente de cacher à ma femme, à moi-meme ... mais j'ai décidé de ne plus prendre la voiture (même en ayant bu un seul verre de vin) et c'est très facile à tenir mais dur à cacher ...
* Début de cette année : Ma femme me demande de faire quelque chose. Re Aotal + Esperal.
Je tiens bon mais au bout d'un mois j'arrete l'esperal et l'aotal.
Je tente une reprise de conso "normale", ca marche, mais il y a un mois, rebelotte ! Consommation excessive en solo, cachée (pour ne pas faire "mal" à ma femme, mais elle le voit, elle le "sent" (au propre comme au figuré). Il n'y à que moi qui croit que personne ne le voit et que je cache mon jeu.
En fait, je me mens à moi-même !!
* Un soir, il y a 3 semaines, en rentrant du boulot, ma femme décide d'emmener les enfants et de ne pas passer la nuit à la maison.
Je me dis que je n'y arriverait jamais, plus qu'une solution.
Quelques heures après, je me retrouve aux urgences. Des promeneurs m'ont trouvé enfermé dans ma voiture, d’après le toubib, à 1/4 d'heure près je ne pourrais pas écrire ces lignes.
Je me retrouve 3 jours en soins d'urgence psy.
Le psy en chef me dit que je devrais lire "le dernier verre".
Je demande à ma femme de me l'acheter mais ne le trouvant pas, elle me ramène le livre de RdB.
Je le lis en moins de 2 jours.
Avant de quitter les urgences psy, je demande une prise en charge dans un établissement spécialisé.
2 jours après, j'ai un rdv dans une clinique qu'on me présente comme une maison de repos (maison pour des malades dépressifs).
Une hospitalisation de 15j est prévue.
J'entre en hospit avec le bouquin du Pr Ameisen.
2 jours après, je comprends mon problème, que je nomme maintenant "maladie" et je comprends le craving, je me retrouve dans les propos, le vécu, les humeurs du Pr Ameisen.
Les psy du centre me disent qu'ils ne peuvent pas me prescrire du baclo.
Mais qu'effectivement ... je suis atteint de ce qu'ils nomment un Alcoolisme Compulsif d'Anxiété, et que le baclo serait plus indiqué dans mon cas que la maison de repos avec ses pensionnaires (sympas mais) dépressifs.
Hic, le seul psy (et addictologue) du coin qui suit, étudie et prescrit le baclo est celui que j'ai vu aux urgences et qui m'a conseillé le bouquin.
Pas de rdv possible avant 1 mois.
Rdv pris, je sors de la clinique le 07 au matin, fonce chez mon med. traitant (j'ai profité de la semaine -au calme- pour parcourir internet au sujet du baclo, prescriptions, etc ...)
Mon médecin convaincu me signe une ordonnance pour 12 boites de baclo !
Dans la foulée je prends quand même un rdv avec un centre ambulatoire d'alcoologie
(afin de rencontrer un professionnel la semaine prochaine, ce ne sera qu'un infirmier alcoologue, mais mon rdv avec le psy est un peu loin, et je préfère me rassurer quand même)
Voilà mon histoire ! J'ai essayé de faire court, mais y'a quand même 2 ou 3 passages importants ;-)
Merci de m'avoir lu.
Je ne saurais que trop conseiller aux proches (et aux malades) de lire au moins "le dernier verre".
Si j'avais connu l’existence du baclo il y a 1 mois ... enfin, aujourd'hui c'est le début d'une nouvelle vie.