Pharmacie
Pour mettre toutes les chances de mon côté à la pharmacie, j'ai sorti l'artillerie lourde et préparé un argumentaire en béton armé.
Au préalable, j'ai imprimé 3 documents que j'ai sélectionnés parmi ceux qui émanent d'autorités censées être neutres (et que Sylvie à mis en ligne sur
On en parle...) :
1. La lettre aux professionnels de santé
2. Le courrier du 11 août de l'ANSM
3. L'article de
Le village de la justice
J'ai tout lu dans les détails et j'ai surligné au fluo tout ce que j'ai trouvé de plus persuasif, à savoir...
1.
(exemple : 10 ou 15 mg tous les deux jours)
Là, j'ai spécifié oralement à la pharmacie que cette directive était proposée
uniquement à titre d'exemple.
2.
(page 2)
La prescription et la délivrance de baclofène --> dans l'attente de la finalisation de l'évaluation
Les conclusions de cette évaluation devraient être disponibles d'ici 6 mois.
3.
(page 1)
une spécialité pharmaceutique --> utilisation considérées.
Le prescripteur --> son patient
(page 2)
Aotal
J'ai expliqué oralement que j'étais passée par là (ce qui est vrai) et que je n'en avais tiré que des effets indésirables et aucun bénéfice
(page 3)
Olivier Ameisen --> le supprime totalement
Les études randomisées --> seront complétées
J'ai précisé ici oralement que le débat n'était donc pas clos.
Toutefois les résultats --> en outre pas signée.
(page 4)
Les mises en garde --> benzodiazépines.
La SFA précise --> d'exception.
(page 5)
Le troisième paragraphe --> gravité. (...)"
On peut espérer --> est inadaptée.
Sur place, je me suis pointée avec tout ça, en plus de la décharge.
Je me suis débrouillée pour avoir à faire avec l'une des employées que j'avais déjà mise dans ma poche depuis longtemps en lui expliquant ce traitement si particulier.
Pour ce faire, j'ai tout simplement fait comme je faisais lorsqu'à la caisse des supermarchés je voulais passer à celle qui ne m'avait pas vue la veille avec ma bouteille de pastis.
J'ai donc musardé dans le rayon des produits de parapharmacie pour me tenir prête au bon moment.
J'ai pris les devants en disant : "Je suppose que vous êtes au courant de... seulement voilà : j'ai vu mon médecin samedi qui estime que...".
J'ai sorti mes documents en donnant les petites précisions que j'ai mentionnées ci-dessus.
J'ai également précisé que ma descente était amorcée depuis un moment déjà puisque je suis montée jusqu'à 300 et que je suis officiellement à 230.
J'ai ajouté que les changements de dosage décuplaient les EI, que ce soit à la montée
ou à la descente, que pour l'instant mon médecin enlevait 10 mg/mois mais que selon l'évolution, nous envisagerions de descendre toutes les 3 semaines voire tous les 15 jours.
J'ai aussi souligné que M. Martin, le président de l'ANSM, était parti en vacances juste après la diffusion de la restriction et que comme certains résultats des différentes études étaient encore en attente, il se pourrait qu'il y ait un nouveau revirement de la situation.
Bref, j'ai fait celle qui connaissait la musique sur le bout des doigts (alors que ce matin-même, j'ai dû envoyer un MP à Sylvie parce qu'à part les sanibroyeurs, la SFA, ça ne me parlait pas et que je n'ai même pas pu trouver l'info sur le net).
Et puis bien sûr, j'ai sorti le grand jeu :
Le Baclo m'a sauvé la vie.
Quand on est parvenu à sortir d'une vingtaine d'années d'alcoolisme on tient à ne pas y retourner.
Que cette décision n'est ni plus ni moins que criminelle...
Le hic, c'est que si j'ai pu aisément convaincre mon interlocutrice, il me faut encore attendre l'aval de la chef qui était absente à ce moment-là.
Mais d'après ce qu'elle m'a laissé entendre, la chef devrait avaler mes arguments sans broncher quand bien même ils auraient un arrière-goût de couleuvre

.
J'ai laissé ma doc là-bas.
J'ai complètement oublié d'évoquer le problème de remboursement, mais ça, c'est pas grave.
Ben dites, il était long ce post hein !
Désolée...
Mais je crois que le jeu en vaut la chandelle.
Alors si ça peut vous donner des idées...