Voilà 3 jours pleins que je ne bois pas. C'est très difficile, mais le matin quand je me réveille, c'est un vrai bonheur, je suis fière de moi.
Rien n'est fait, loin de là . Mais voilà des années que ca ne m'étais pas arrivée de rester sans boire à la maison. Quand j'envisage l'avenir, je ne le vois toujours pas sans alcool. En ce moment, je fais le parallèle avec le moment où j'ai arrêté de fumer. C'est exactement pareil. Un espèce de trou dans ma vie, difficile à combler.
Au delà du craving bel et bien présent, ma vie est rythmée par la boisson qui me donne le courage d'effectuer ce que j'ai faire et de croire que ma vie est belle. Mon chéri m'a souvent dit qu'il savait que j'avais bu, à ma façon de faire le ménage. Aujourd'hui, je me rends compte qu'il avait raison. Cependant, j'arrive à le faire, ca et le reste. Et sans déplaisir en plus!!!!, mais il me manque quelque chose.
C'est compliqué... Avant, (quelle ironie de dire cà au bout de 3 jours!!! Sans commentaire, c'est venu tout seul, comprenne qui peut), j'éloignais tout le monde autour de moi, en priorité, mon chéri et ma fille, j'y ai mis du temps, il n'arrêtait pas de me tourner autour et je ne le supportais, lassés, ils m'ont enfin laissé, géniale, moi et mon verre que je ne cesse de remplir, en tête à tête, le bonheur!!! (Quelle connerie).
A plusieurs reprises, ils ont tenté de revenir vers moi, c'était épidermique, je ne les supportais pas, ceux que j'aimais soit disant par dessus tout. Alors une fois de plus, ils se sont découragés, (j'aurais fait la même chose leur place). Je mesure la souffrance qu'ils ont du ressentir. Comprendre ne suffit pas quand il s'agit de sentiment, ça fait mal, et il n'ya plus que ça qui compte.
En décidant l'abstinence, car il s'agit bien de ça , mes envies sont différentes. Alors je rale et je peste contre moi et contre eux. Je suis seule et je j'ai bien cherché.
Je ne peux pas leur demander de but en blanc, d'effacer ces longues années que j'ai passé les éviter. J'ai imposé (et le mot n'est pas trop fort, croyez moi!!) un rythme de vie dans cette maison, j'ai exigé qu'on me laisse seule, ils ont tenté de résister, mais j'ai été plus forte qu'eux.
Aujourd'hui, je paie les pots cassés, revenir à une autre vie va être difficile pour moi et pour eux.
En attendant, je souffre et je me rends compte, que c'est à moi d'inverser la tendance. Et non pas comme je le fais en ce moment de le en vouloir de cette solitude que j'ai choisi. Le bilan n'est ni triste ni amère, il est le reflet de la réalité.
J'ai bon espoir d'y arriver un jour puisque ("on lâche rien!!!) Tendrement à vous. Mina
Message édité 1 fois, dernière édition par espoir77, 17 Octobre 2013, 1:29
l'Utopie n'est pas l'irréalisable, mais l'irréalisée (Théodore Monod)
"je suis charlie"