Bonsoir à tous,
Je reviens faire un petit up, pour vous re-raconter mon histoire...Qui n'est qu'une histoire parmi tant d'autres...
J'ai commencé ma vie avec un père alcoolique, qui battait à mort ma maman. A l'âge de 3 ans, ma mère a emmené ses 3 bouts de chou sous le bras, et est enfin partie, après 12 ans de mauvais traitements.
Autant dire que je n'ai aucun souvenir de l'époque, et que l'on m'a bien souvent raconté. Mes deux grandes soeurs, elles, ont été traumatisées. Et ne se sont jamais retrouvées avec des conjoints alcooliques, qui leur tapait dessus. Mais cela, j'y reviendrais plus tard...
Moi la petite, ait regardé ma mère, mes soeurs grandir, je faisais de l'asthme d'anxiété, j'avais peur de l'autorité, j'en devenais colérique. Une piste?
Ma mère s'est remariée, avec un type qui faisait la fête, et l'a entrainé dans une tornade de sorties, de plaisirs qu'elle n'avait pas connu, et lorsqu'il est parti avec une petite jeune, elle a sombré... La fête l'a aidé à connaitre l'alcool joyeux, et la séparation, l'alcool triste, et l'alcool dépendance.
A 15 ans, je lui crachais dessus, la détestais, car elle buvait régulièrement, seule à la maison, et elle était souvent bourrée, pleurait... Par la suite, je l'ai mieux comprise, mais autant dire qu'à l'époque, je ne l'entendais pas de cette oreille.
C'est une femme merveilleuse, qui nous a élevé de manière remarquable, seule, elle a toujours été présente, mais l'alcool devenait très présent dans sa vie. Aujourd'hui, elle a toujours l'apéro facile, mais elle s'en est sortie. Car malgré ses 2 whisky quotidiens, elle ne boit pas plus.
Pour ma part, 19ans, devenue une belle jeune femme (moche comme pas possible avant...), je travaillais en tant qu'hôtesse d'accueil, le jour sur des salons, la nuit en boîte, pour des marques de clopes et d'alcool. Et là , la fête est devenue mon amie...
Je suis tellement sortie à cette époque, que j'ai commencé à grossir, à cause de l'alcool, et des restos... En tant qu'hôtesse, et toujours entourée de bombes atomiques, je me sentais de plus en plus moche, donc je suis devenue boulimique.
Tiens, si je me faisais vomir après le resto? Cela me permettrait de garder la ligne... J'ai commencé à maigrir, une odeur de vomi dans le nez en permanence, la gorge qui me grattait, la main droite abimée par les dents, des abdos en béton armé...Et dessous, des douleurs dans le ventre...
Jusqu'au jour ou non contente de juste me faire vomir après un diner trop important, j'ai commencé à tomber dans l'addiction totale de la bouffe (l'alcool était là ...Mais me permettait d'être tellement brillante en soirée...), à aller remplir un caddie de cochonneries, avec une grande bouteille de soda, que je mangeais avant de revenir chez moi, et à peine arrivée, je vomissais tripes et boyaux, pour me vider complètement. Jusqu'à faire cela 5 ou 6 fois par jour...Acheter de la bouffe, me faire vomir, manger comme une vache aux repas, prendre 4 fois du dessert, me faire vomir... J'étais fière de montrer qu'avec une ligne comme celle ci, je me baffrais en société... C'est une nature les gens disaient.... Beuark...Nature de merde oui!
La boulimie ne m'a pas laché, j'ai rencontré un homme de la nuit, et après une année de fiesta avec lui, je suis tombée enceinte de mon merveilleux amour, j'avais 23 ans. Et là , conscience d'être enceinte, la boulimie m'a quitté...Mais comme nous étions dans le monde de la nuit en permanence, que l'apéro était quotidien, j'ai commencé à boire une bière de temps en temps...Enceinte... L'alcool avait déjà sa place dans ma vie, mais j'étais tellement heureuse de ne plus être boulimique, que ça m'allait bien... Et puis une bière de temps en temps...Même enceinte...Cela ne peut pas faire de mal.
Première gifle aussi, mon mec ivre mort rentre à la maison, on s'engueule, moi nette, lui bourré, et là il m'en décroche une à me faire tomber la machoire!
9ème mois, mon bébé d'amour se présente, et là , premier choc de ma vie...Je n'étais plus seule...Plus jamais. Et plus jamais je ne pourrais faire ce que je veux, alors que mon compagnon sortait, rentrait à pas d'heure, et moi, coincée à la maison, je le vivais mal. J'écoutais mon fils pleurer, et là , j'ai fait connaissance avec l'apéro à la maison, avec des amis bien sur, mais toute seule, tous les soirs. Pas beaucoup au début, mais de plus en plus. J'écoute mon fils pleurer, et je n'ai plus le courage d'aller le réconforter. Monsieur rentre de plus en plus tard, de plus en plus saoul, il m'engueule car la marmite ne l'attend pas à 5h du mat, je suis une merde, je ne travaille pas, les coups continuent à pleuvoir. Un matin, mon fils me réveille pour son Bib, vers 7h, monsieur rentre, ne me vois même pas tellement il est raide, me prend mon amour des bras, et me hurle dessus, en me disant que je suis une mauvaise mère, parce que son fils pleure. Il a juste faim, je lui préparais son biberon. Les yeux de monsieur ne voient rien, ils partent en vrille, et mon bébé est dans ses bras.
Après lui avoir repris des mains, pour le nourrir, je décide.
Monsieur est parti dormir dans la pièce su fond, j'appelle ma mère qui arrive de suite, pour me prendre le petit, je fais nos sacs, je m'en vais.
A partir de ce jour, tous les soirs chez ma maman, ma grand mère chez qui je m'installe, je me planque pour boire. Pas énormément, juste de quoi me mettre la tête à l'envers, juste pour dormir. Ce n'est pas cela, être alcoolique?
Je me trouve un appart, je continue mes boulots d'hôtesses, je fais de mauvais choix. Je m'installe avec un mec à Paris, je trouve un travail, le mec boit tous les soirs de la bière, et fume du shit, et je m'y mets...A fond... Je rate le réveil matin, je pue l'alcool au réveil. Mon mec part bosser quelques jours, me trompe, et moi je me fais agresser par un taré chez moi, un mec qui passe par là , à qui j'ouvre ma porte, bêtement, et qui me vide une bouteille de gaz lacrymo sur le visage...Bon, rien de grave, mais je n'en peux plus. Mon fils est témoin, il a peur, je rentre à Nantes.
Après cela, je mets du temps à retrouver du travail, je me démerde à coups de RMI, à mi temps au black le jour en bureau, et la nuit en boîte. Je m'en sors bien financièrement, mais je bois, je bois, je bois...Je suis la bonne copine du bar, la super nana qui sert des verres, j'ai la pêche, et les soirs où je ne suis pas au bar en train de bosser, je fume des pétards, et je bois comme un trou à la maison.
Mon petit ange a 5 ans, je rencontre quelqu'un, un super mec, plein d'argent ce qui ne gache rien...Mais rempli de secrets...
Il ne boit pas une goutte d'alcool sous prétexte d'une opération grave de la vésicule, quelques années plus tôt. Je le crois, car il a le ventre entaillé. Mais il ne boit pas car il est abstinent. Dans mon marasme d'alcool permanent, il est confronté à mes amis, mes proches, qui boivent tous autant que moi en soirée, et il se laisse tenter par un verre, puis deux, puis plus...Et il replonge...Je ne m'en rends pas compte...Il me dit qu'il a demandé à son médecin, et qu'il peut boire un peu à présent...Et il boit toute la journée...De plus en plus, il boit dès le matin, lorsqu'il vient me chercher pour déjeuner le midi, je sens derrière son haleine de bonbons à la menthe, l'haleine de quelqu'un qui a bu.
Il me ment, repart chez lui sous prétexte qu'il a des problèmes avec sa mère, à Paris, et là , je l'ai au téléphone le matin, il est ivre mort, et me dit qu'il n'a rien bu, je creuse, il me ment sur tout, la maison qu'il achetait pour nous à Nantes, et pour laquelle je venais d'envoyer mon préavis pour mon appart, c'était faux, et je lui interdis de revenir. Il boit, il pleure, il est malade, et je n'en peux plus. Je le quitte définitivement, et je bois, tous les soirs, comme à mon habitude.
Je décide d'acheter un appart à Nantes, mon appart, j'ai toujours mon boulot, tout va bien, et l'agent immo qui me vend l'appart, et qui a de belles paroles me drague à mourir...Il a l'air génial ce mec, on dine ensemble, on boit comme des trous, on s'amuse, et on décide de se mettre ensemble.
Il boit, je bois, il rentre à pas d'heure, il devient violent...Encore...
Mon ex revenu sur Paris, décède...Il tombe la tête la première sur un trottoir...Bourré!
C'était il y a 4 ans et demi, on se sépare, on se remet ensemble, il me trompe, il boit, je bois...Je n'en peux plus!
On se sépare définitivement (non?), on continue à se voir de temps en temps, je suis folle de lui... Il décide de partir vivre dans le sud pour se rapprocher de sa fille, je crève de me séparer définitivement de lui, il part avant moi, et je le rejoins avec mon fils...
J'ai la chance d'être mutée...Il a trouvé du travail, et quand j'arrive, il ne travaille plus, je suis la seule à bosser, je rentre la maison est immonde, le soir, on boit, je repars sur les routes, il m'engueule pendant la nuit, parle de mon fils comme si c'était une merde... Et a bien failli lever la main sur moi une ou deux fois...Mais failli seulement... Il me dit que tout ça c'est fini, qu'il faut que l'on s'arrête de boire, il ne travaille toujours pas...
Nous tombons sur les infos, on y parle de Baclo, c'était en Juin l'année dernière. Je rencontre le fort-home début Aout, je commence l'aventure tout de suite. Nous partons en vacances dans ma famille, je bois comme un trou, il fait son mea culpa auprès de tout le monde, et leur explique combien je bois, et combien je peux être violente lorsque j'ai bu. C'est vrai, mais je deviens violente après m'être fait agonir d'insultes, et que lui est aviné de son côté. Je bois de plus en plus, nous rentrons mi aout, il se passe une semaine, je suis malheureuse, je continue à boire, il m'a cassé devant ma famille, alors que j'étais en train de leur expliquer ma démarche. Et lui continue à boire, il sait que je me bats contre cette merde, et me dis, si ça marche, je le ferais aussi. Et moi je bois, encore et encore. Jusqu'à un soir, ou je me fais encore une fois agonir d'insultes, je me barre en voiture, il est 22h, je cherche une bouteille de vin, je rentre pensant qu'il s'est calmé, il écoute de la musique, et se sert dans ma bouteille. Je le regarde pleine de haine, je lui arrache le verre des mains et lui jette à ses pieds.
Il attrappe une barre de métal, et me fracasse par terre, il se casse la main tellement il frappe fort, j'ai pu me défendre en lui griffant le visage. J'appelle les gendarmes, qui viennent constater l'ampleur des dégats, je suis saoule, je pleure, je leur montre ma jambe tuméfiée, et ils me disent que mon compagnon saigne... Il parle distinctement, j'ai l'air d'une folle. Au secours...
Je décide ce soir là de partir, je trouve en 48h une maison, mon fils revient de vacances, et on déménage ensemble.
Il me doit beaucoup d'argent, me raconte des bobards énormes pour ne pas me rembourser, il retourne avec la mère de sa fille, je craque complet. Nous sommes début Septembre, et je me bats avec mon Baclo. Je bois encore plus, mais je ne lache rien, je bosse comme une folle, je sors des contrats...Et mi octobre, je guéris.
Voilà mon aventure, j'ai toujours l'air d'être la bonne femme qui arrive à se battre, à vous remonter le moral tant que je le peux...Un peu vrai, je suis de nature joviale et heureuse...Mais je suis vidée...
J'ai un peu baissé mon baclo, car au bout de 3 mois à 210mg, je me sens gavée... Je suis descendue à 190, ma dose seuil, et ait bien l'intention d'y rester un bout de temmps.
Voilà mes zamis, un petit condensé de ma vie, je vous épargne les détails LOL! Mon fils est heureux d'avoir retrouvé une vraie maman, et je comprends enfin ce que c'est que de s'occuper de son petit bout.
Vous z'embrasse
Message édité 1 fois, dernière édition par BREIZH Christine, 21 Janvier 2012, 2:05
Indifférente grâce au Baclofène depuis le 22 Octobre 2011