Ma réponse, la seule que j'ai et qui n'est pas intellectuelle mais viscérale:
Avant le début du Prozac 3 tentatives de suicide pas vraiment légères, veines ouvertes sur 17 cms, tendons coupés. Pas mal d'AD et d'anxios, 2 mois en clinique psy.
Le prozac n'a pas été une révélation, j'ai seulement arrêté de me tuer avec.
Marrant ça.
Encore plus rigolo, chaque fois que par joie de vivre ou flemme de me réapprovisionner j'ai arrêté l'AD, 15 jours après je finissais aux urgences avec 3 grammes et des TS médicamenteuses suivies de mois en HP.
Lorsque mon père est décédé il y a 3 ans d'un glioblastome, je lui avais fait la promesse stupide de ne plus essayer de mettre fin à mes jours. Le fait est que pendant 1 an, j'ai tourné à l'adrénaline et au Prozac 20.
Et puis, au détour d'une programmation d'euthanasie féline, tout m'est revenu. Mon impuissance à débrancher mon père, non pas psychologiquement mais parce que leurs fichues pompes a morphine, scopolamine et autres joyeusetés sont indébranchables.
J'ai une fois de plus terminé aux urgences, avec Las cette fois ci.
Le lendemain le psy m'a bien évidement proposé une hospitalisation et, avais je grandi?, j'ai dis "non, je dois aller faire piquer mon chat"
Il a doublé la dose de Prozac, et j'ai remonté la pente, avec suivi psychiatrique, psychanalytique et psychologique...
Petite anecdote pour vous dire: Vous avez baissé les AD, les anxios sans problème, 1000 fois tant mieux pour vous!
Mais
ne me dites pas ce que je dois faire, parce que c'est avec ce genre de propos qu'on dit aux gens de ne pas prendre de Baclo.
"Tu te rends compte de la dose? Les effets secondaires? Tu cours Ă ta perte, vas plutot chez les AA...."
La dépression à mon époque était aussi honteuse que l'alcoolisme, chacun, même mes plus proches m'ont un jour servi, vos laius.
Si c'est pour vivre, je veux bien bouffer ces cachets toute ma vie!
Vous viendrait il à l'esprit de dire à un cancéreux de faire gaffe parce que la chimio c'est toxique?
C'est vrai que je suis perdue dans les posologies et que je dois les adapter, mais, en toute amitié, faites attention à vos propos.