Salut les boulimiques et autres.
Je disais chez Didi que je vivais un truc qui me laisse songeuse.
Voilà : des pulsions, je n'en ai plus, c'est clair et net. Mon poids reste stable à moins 5-6 kilos, je pensais continuer de redescendre en-dessous de 100 les doigts dans le nez avant Noël, eh bien, que nenni.
Le corps fait une pause après une première descente en toboggan, littéralement, d'accord. Mais ma tête fait aussi une pause: j'avais la niaque l'été et l'automne, pour plein de raisons. Dont certaines ne me foutent plus la niaque, au contraire, j'en suis à les abandonner tellement elles ont pris une tournure désagréable. Là je sors de la crise majeure, la solution de remplacement est déjà en place, c'est bien, ça va m'occuper le tête plus sérieusement que le truc précédent qui avant de merder, me donnait à m'emmerder sérieusement lors des séances de travail, j'avais l'impression que c'était du remâché, de faire pour faire, que rien de plus n'allait en sortir, en plus de côtoyer des gens mous ou des gens ivres de pouvoir.
Pourtant, petit bilan: plus de pulsions, mais je retrouve une tendance de manger un peu au-delà de ce que j'ai besoin de manger, à me faire plaisir avec des fritures et des pics-nics, surtout; pas le courage de me faire à manger un vrai repas, et puis la sensation de réplétion est moins forte. Pour autant, je peux me réveiller vers 4 heures du matin en ayant faim, vraiment faim, et pour pouvoir me rendormir, une pomme fait l'affaire. Et j'aime les fruits de plus en plus, donc c'est quelque chose qui s'apparente à la mini-crise de Didi, et à des épisodes normaux de la vie de tout un chacun, quand on compense un truc morne ou pénible en se distrayant.
Bref, ma lune de miel avec baclo est terminée, je dois vivre le quotidien avec lui à présent. Soit, quand la vie me fait des entourloupes, surtout pas tenter de contrôler, ça c'est fini, j'ai donné, on paie plus tard avec intérêt.
Je vois plutôt ça comme redoubler d'attention devant certains signaux, ne rien négliger. La situation craignos que j'évoque, j'ai contribué à la mettre moi-même en place: en avril, un premier groupe de travail de dix personnes a été pénible, et j'ai réalisé qu'à l'automne, je prenais le risque de retrouver cinq personnes de ce groupe-là , quatre fortes têtes, (un qui ne l'est pas, un chouette bonhomme). La dernière forte tête, c'est moi.
Et malgré le petit feu bleu qui s'est mis à tourner dans mon cerveau, j'ai persisté dans un choix auquel je n'étais pas obligée: je pouvais reporter ce mandat de groupe et l'effectuer avec une autre équipe, ben non, je me suis crue plus forte, quelque part c'était intéressant de relever le challenge de mener à bien un autre travail ensemble, vu que nous connaissions chacun les écueils à traverser avec cette équipe-là .
La marge était d'entrée de jeu bouffée, et c'est là qu'est l'os, car une autre personne de l'équipe de dix de l'automne s'est révélée être très mal dans sa peau, compensant par des comportements tyranniques. Grosse mésestime de soi tout en se pétant un ego maximal, écrasante, donneuse de leçons, un comportement de procureur... j'insupporte, c'est physique. Bref.
Donc, comme trop c'est trop, et que j'ai compris qu'il n'allait rien sortir de bon de cette histoire, j'ai pris un peu tard l'option de me retirer de ce mandat, mais je l'ai prise. Ca me coûte au portemonnaie, mais comme on dit, "Plaie d'argent n'est pas mortelle". Et puis je prends une bonne leçon, précipitation est mauvaise conseillère, j'ai encore jusqu'à fin 2014 pour terminer un mandat équivalent, je n'avais aucune raison d'accélérer le mouvement sinon une fierté à le faire et un gros appétit pour relever des défis, en général: je pensais déjà à m'inscrire en fac ensuite pour un master, connaissant bien la senstion de vide intérieur qui surgit lorsque je n'ai plus à réfléchir. Avant, quand j'avais un boulot chiant, mon orgueil me servait à survivre avec. Maintenant que ce n'est plus le cas, je cherche comment bien vivre mes besoins d'occuper mon petit vélo mental.
Ca m'a bouffé une énergie dingue, cette mauvaise histoire-là , mon réservoir est presque à sec, et je pense que c'est ça qui me freine, je me leste en somme, et je ne peux plus décoller.
Ce qui accrédite la théorie que le baclo fait ce qu'il a à faire, mais que pour le reste, c'est moi qui dois bien écouter ce que je ressens.
Donc je vais juste rester sur cet équilibre des moins 5 - moins 6 kilos, en attendant de voir ce qui se passe en moi lorsque j'aurai annoncé mon retrait aux diverses personnes, sans pour autant me justifier - ça c'est vital aussi pour l'immense culpabilité que j'ai bien nettoyée de manière générale, mais qui repointe ici et là son vilain museau.
Autre détail intéressant, lorsque j'ai pris ma décision par devers moi seulement, j'ai traduit le sentiment de soulagement qui m'a envahie par ces mots, littéralement: "50 kilos ôtés de mes épaules".
Ca ne saurait être plus parlant!
Dernière chose: le forum est précieux pour poser des trucs qui continuent sinon de tourner dans la tête, et trouver d'autres voies: je commençais à penser à remonter le baclo, mais c'est pas la meilleure idée, car j'ai eu la preuve en lissant les doses sur la journée qu'à 60 mg j'avais trouvé ma dose-seuil. Donc causer me permet de dépasser ses premières intentions, pas toujours dictées par un maximum de raison.
Wait and see, se faire confiance, chercher en soi les ressources qui dorment.
Message édité 3 fois, dernière édition par , 09 Décembre 2012, 20:21