Quelques fraîches nouvelles (fraîches au sens propre comme au figuré).
Alors que le baclo fait bien le travail pour lequel je l'ai embauché, je rencontre le même problème que beaucoup d'entre nous: les ha-bi-tu-des! Elles nous mènent la vie dure. Elle s'accrochent. Un peu comme si elles nous regardaient d'un air narquois en nous disant: "hé hé hé! Je suis là! Il est 19h00! C'est le moment! Tu ne vas pas manquer cela quand même! ..."
Hello Karo,
Je n'ai cessé de parler de mes habitudes sur mon fil car je suis vraiment un mec d'habitude, tout le monde le dit autour de moi.
J'adore cela mes habitudes, ça me rassure. Ma petite fille de 4 ans est devenue pareil.
Faire mon marché le samedi matin, mon "poulet rôti du samedi midi",
Mon caviste à qui je raconte ma vie, mon verre de blanc à l'apéro, mes verres de rouge à table, mon dernier verre de rouge avec le café et un bout de chocolat...
Pendant des années comme ça.
Ce soir, encore des habitudes à 0% d'alcool : mes bières blanches à 0% bien fraiches etc...
J'en ai souvent parlé avec ma Thérapeute TCC. On analyse la façon dont je me place le soir pour l'apéro, le siège en bout de table, le moment où je me détends.
Toujours le même rituel. Tout y passe dans l'analyse TCC.
Donc en résumé : Le Baclofène a réussi à tuer le craving, mais les habitudes restent.
Il a juste fallu que je remplace les anciennes par d'autres, mais il me fallait conserver ces habitudes, sinon j'étais perdu.
Je parlais même de craving de bière blanche au début, et Florence est venue me raconter son craving de jus de pamplemousse sur mon fil !
Bien entendu, c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout pour moi qui a subi moins d'EI que toi je pense.
Mais pas de secret : c'est en montant la dose que j'ai pu atteindre l'indifférence permettant aux nouvelles habitudes de s'installer et de me rassurer.
Enfin bref, tu connais mon histoire par coeur. Tu en fais même un peu partie.
Je suis juste venu raconter un peu ma vie sur ton fil, juste pour te rappeler que toi, jeune femme d'habitude, tu dois rester comme tu es.
Mais en montant progressivement la dose, et en modifiant petit à petit le contenu de tes habitudes, tu vas prendre en étau cette sale bestiole.
Courage.
Bises.
Alexandre.