Si si
Nicolas, je crois vraiment qu'un pervers narcissique est capable de mettre fin Ă ses jours.
Comme tu le dis si bien, face Ă un PN, la meilleure solution est la fuite.
Or, il s'avĂšre que lorsqu'un PN se retrouve seul face Ă lui-mĂȘme, la seule solution qu'il ait pour s'Ă©viter, c'est Ă©galement la fuite, donc le suicide.
Mon pÚre ne s'est pas suicidé mais il s'est mis... à boire ! (bien que tardivement).
Le pĂšre de mes enfants a choisi le suicide.
Dans un cas comme dans l'autre, ces 2 PN Ă©goĂŻstes au plus haut point ont Ă©tĂ© contraints par l'extĂ©rieur Ă l'humilitĂ© qu'ils n'ont jamais trouvĂ©e eux-mĂȘmes.
Quand j'ai dĂ» vider la maison de mon pĂšre, il y a un an, suite Ă sa mort, j'ai vraiment pris conscience avec effroi des conditions dans lesquelles il vivait.
Mon pĂšre, le dieu de mon enfance, puis le diable Ă partir de mon adolescence (mais mĂȘme le diable tient Ă sa dignitĂ©) est restĂ© toujours fier Ă l'Ă©gard de l'extĂ©rieur. Cependant je me suis aperçue qu'il vivait dans des conditions immondes, dans sa merde, au sens propre comme au sens figurĂ©.
Rien que de repenser à l'odeur qui régnait dans cette maison, pourtant proprette de l'extérieur, me donne encore la nausée. J'en ai fait des cauchemars pendant plusieurs semaines.
C'est comme si en se laissant aller ainsi, il m'avait blessée dans ma propre chair, moi, sa fille.
Et c'est pour cela que sa mort m'a tant perturbĂ©e alors mĂȘme que je n'ai ressenti aucune douleur.
Le pÚre de mes enfants, un mois avant de se pendre, m'avait écrit une lettre. Il m'y tutoyait à nouveau enfin aprÚs 3 ans de vouvoiement. Il m'y invitait au restau aprÚs m'avoir pourri l'existence et celle de mes enfants pendant de longues années.
J'étais demeurée d'aprÚs lui la femme de sa vie.
J'ai finalement été la femme de sa mort...
Je n'ai jamais répondu à cette lettre et n'ai encore à ce jour pas l'ombre d'un remords.
Ici est en partie l'explication de ma signature. Passé un certain degré, pour moi, la sentence est sans appel !
Certains proches me trouvent dure.
Je suis, comme tu le dis, tout simplement
résiliente !
Quant au fait de naĂźtre Ă soi, plutĂŽt que de renaĂźtre, c'est exactement ce qui m'arrive en ce moment.
J'ai l'impression de ne jamais avoir été.
Mais pour l'instant, je ne suis pas encore complÚtement née, encore en gestation.
J'accoucherai de moi-mĂȘme lorsque je serai totalement dĂ©barrassĂ©e de mon alcoolo-dĂ©pendance (rien Ă voir avec lâabstinence que je ne ne recherche pas du tout) et du fardeau des EI du Baclo qui pĂšse lourdement sur mes Ă©paules.
Je ne sais pas encore à quoi je vais ressembler et c'est avec curiosité que j'attends le moment de la délivrance.
Pour ce qui est de la photo de l'ùme, si tu m'achÚtes un appareil photo adéquat, je veux bien la prendre et la mettre en avatar

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En attendant, tous mes posts sur le forum sont autant de petits instantanés que je vous livre sans artifices, si ce ne sont celui de l'écriture et d'une certaine pudeur cachée derriÚre mon apparent exhibitionnisme.
Merci en tout cas de m'avoir donné l'occasion d'exprimer une part de moi qui piaffait pour pouvoir sortir.
Ăa fait du bien !
Et pardon pour les autres d'avoir un peu plombé l'atmosphÚre...