Journal.
Descente à 120mg mardi dernier.
Je ne procède plus en prenant en compte des durées de prises définies
mais mon ressenti, pour de bon.
Aucune prise de risque notée / juste un "resserrage de vis" ( le fameux collet à la gorge )..
J'oublie hier pour la seconde fois mes 2 dernières prises.
Durant la journée j'étais donc de nouveau à 80 mg et ici aussi,
même répercussion: aucune prise de risque, la molécule compense.
Une somnolence en cours il y a quelques jours.
2 aujourd'hui:
Je viens pour aider un élève, m'assois, l'écoute,
puis ferme les yeux et c'est terminé. Plus personne.
Les élèves proches m'ont rapporté que cela avait duré une à deux minutes, pas plus.
Moi, aucune notion du temps.
Je les avais prévenu à mon arrivée,
mais c'était un effet de style plus qu'autre chose.
J'ai bien fait.
Eux, pas inquiets, en attente, c'est tout.
Vu mardi le doc Fontan-d'accord-avec-tout.
Concernant ma voix qui lâche, logique:
les cordes vocales sont des muscles, elles subissent l'effet du traitement.
Et le fameux gel des émotions?
J'explique encore / au boulot pareil... embêtant donc.
Il me demande si je serais capable de me remettre à boire dans ces conditions et je confirme / l'avais annoncé au psy.
( intérieurement moins convaincue car je crois au changement, maintenant ).
Il écoute puis...bifurque.
Il me rappelle l'état dans lequel je m'étais retrouvée dans son cabinet,
( question de vie ou de mort dans mon esprit )
Il me rappelle mes angoisses à l'idée de reprendre du service
( je demandais à chaque fois que mes arrêts maladie soient complétés très longtemps à l'avance )
Il me rappelle que j'étais alcoolique...
J'avais oublié.
Malin, doc.
Alors, les émotions, je les attends.
Mais ne crache pas dans la soupe.
Et puis, elles sont là , mais tellement atténuées.
J'ai l'impression d'une sélection liée à leur intensité:
si la peine ou la joie sont faibles, droit au laisser-passer.
Si puissants, barrage complet.
Protection, bien, sensation pas glop.
Eu au tél ma soeur hier soir.
Valkérie est mon contraire: rigoureuse, pragmatique, droite dans ses baskets, cartésienne.
Je dis "psychorigide", mais c'est pas vrai.
Elle s'effondre ( !!! ) / séparation imminente / peur de ne pas avoir la garde du petit...
Elle vide son sac, pleure, pleure...
J'écoute, tente de la rassurer, de comprendre mais ... c'est ... long.
Je suis loin...
Avant, "Babouche l'éponge" aurait compati à l'épuisement, pleuré à son tour, réservé illico un billet de train,
et terminé ivre sa soirée...
Donc bien, très bien la protection, mais trop.
Ce soir épuisement, et il me semble que c'est bien lié à cet échange, un contre-coup.
Pas totalement hermétique donc. J'arrête là l'analyse.
Valkérie rappelle ce soir, plus apaisée.
Elle rebondit ( déjà ! punaise / bizarre ).
Je lui explique ma distance.
Elle n'a pas remarqué, mais peu importe, qu'elle sache au moins!
Elle m'explique que ma réaction était la meilleure, que je l'ai calmée.
Le "gel des émotions" l'amuse. Elle veut du baclo.
M'en fiche.
Bon, il est toujours question de patience, ici... ???
- TOUT EST POSSIBLE -
Guérie à 340mg le 12/09/2013---19/07/14: 0 baclo...13/10/14 arrêt du tabac par hypnose.
Surpoids après guérison. Rechute début octobre / guérison à 120mg le 28 octobre 2017. Arrêt du tabac de nouveau le 12/02/ 2018.