* C'est ou? Dans ma bouche.
C'est quand? Tout le temps.
C'est comment? Pas mal du tout. *
Sinon, dans la lignée du "on prend les mêmes et on recommence", je viens une fois de plus de rompre.
Dur, dur de n'être plus alcoolo et de se revoir en l'autre qui bredouille des propos vaseux, exige des explications, le torse bombé et les jambes qui louchent, se répand en excuses, puis en supplications puis en plaintes puis en accusations.
D'habitude, une fois ma colère passée, je répond au téléphone et le manège se remet à tourner.
Ce soir, tout est clôt, fenêtres, portes, téléphone et cœur.
Y'a pas mort d'homme, l'homo sapiens peut dormir au chaud ailleurs, libre de s'abreuver aux fontaines qu'il croisera, libre de se boucher les yeux.
C'est juste que là les miens sont bien ouverts et que je ne veux plus voir son coma imbécile.
Le baclofène est dangereux pour qui ne veut pas envisager la réalité car, sans alcool il est clair que la vraie vie est moins folle et les emmerdes bien plus précises.
Indifférente, je demeure dépressive avec le sentiment d'inaptitude qui demeure mais, mais, en quoi l'alcool m'aidait à vaincre cela?
En rien! Je me cachais c'est tout!
Le recours à l'alcool, aux stups, à la nourriture peut être une forme de pansement sur une vie déplaisante, je l'entend, je l'ai vécu. Une fois le produit rendu non nécessaire, le fond du problème peut exploser à la face et on peut ne pas le supporter.
C'est ainsi,
comme ne plus pouvoir supporter que l'autre, en face, avec qui on cherche Ă avancer, recule inlassablement.
Y'a pas de solution simple, pas de Yaka.
On fait ce qu'on peut, mais on ne peut pas toujours le faire Ă deux.
* Afin d'éviter toute extrapolation tendancieuse, je parle de cigarette électronique. Non, LesYeux, pas le droit de dire que dans électronique, il y a nique!
