Reprise du dernier message
J'ai déjà beaucoup travaillé sur moi, j'y ai été obligé, je crois que c'est ca plus que les médicaments qui m'a fait sortir de ce mal qui me rongeais.
Mon père du jour au lendemain est devenu maniaco dépressif (bi polaire) avec un dédoublement de la personnalité, ca a été terrible, il se prenait pour un chien. J'étais à la maison avec mes deux petites soeurs et mon petits frère, c'était affreux, il a fallu le faire interner de force, personne et je ne peux les blamer a eu la force de s'en occuper. J'ai donc pris sur mes épaules, tant qu'il fallait assurer, je l'ai fait,
Ces jours là resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Ca plus le reste, mon père était alcoolique et parfois violent, il trompait ma mère tant qu'il pouvait et nous imposait sa loi.
C'est dommage, car je pense qu'il aurait pu être quelqu'un de très bien, il était intelligent, il avait beaucoup de charisme, je pense qu'au fond de lui il était malheureux, il est arrivé en France tout jeune. Il a beaucoup souffert du rascisme, mais quand il revenait dans son pays, il n'était plus tout à fait chez lui, ca a du être difficile pour lui.
2 ans après j'ai entamé une dépression qui aurait pu me conduire dans ma dernière demeure, mais non je me réveillais tout le temps, j'ai passé des mois et des mois en psychiatrie, j'ai eu droit aux électro chocs car je ne voulais plus m'alimenter.
Je capitulais, je n'en pouvais plus, trop c'était trop. Cette dépression a duré très très longtemps, j'ai donc consulté plusieurs psys ce qui me faisait à chaque fois un bien énorme. J'avais l'impression quand je sortais de la consultation de laisser derrière moi une dépouille de linge pourri.
Pourtant, j'ai continué à aller mal, alors que sur le papier comme on dit, j'avais tout pour être heureuse, on n'arrêtait pas de me le dire, oh je le savais, mais ca devrait être la dernière chose à dire à quelqu'un qui est en détresse, car ensuite vient se rajouter la culpabilité, la honte.
Alors, j'ai été bien puisque je devais l'être, je souriais, je riais, je donnais le visage que l'on attendait de moi. Au jour d'aujourd'hui, je ne sais pas dire que je vais mal, il faudrait me torturer pour ca. Je vais bien, je vais bien.
André, tu disais que tu ne vis pas ta vie avec un rétroviseur, tu as raison, mais comment fait on. C'est tellement difficile.
Au jour d'aujourd'hui mon père est en maison de retraite, il est grabataire et seul, j'étais avec ma soeur, la seule à encore lui témoigner un peu d'intérêt, pour lui faire plaisir, nous avons même organisé un voyage en Tunisie pour qu'il puisse voir sa famille. On s'est démené comme des malades.
A t-il eu un mot de reconnaissance, un regard m'aurait suffit, non rien, il a été atroce, il a mis ma mère plus bas que terre, en la traitant de pute et bien plus encore. Moi comme à son habitude, il m'a traité comme on peut traiter une moins que rien. Quand il y avait du monde, il me traitait comme un objet encombrant. Trop, c'était trop.
Depuis, je suis dans l'impossiblité de rentrer en contact avec lui, je ne l'appelle plus et je m'en veux, car je me dis qu'aucun être humain ne mérite de mourir seul, et pourtant je ne peux pas. J'attends sa mort comme une délivrance qui n'en sera pas une. Je culpabilise, mais je ne peux pas faire autrement. Il me fait envoyer des courriers par la psychologue de la maison de retraite. Il dit que je suis son premier amour.
Le pire, c'est que là bas je dois passer pour quelqu'un d'indigne, comment expliquer, c'est impossible. Il s'est toujours servi de moi. J'avais pour lui un immense amour, il s'en est servi sans modération, j'aurais fais n'importe quoi pour briller à ses yeux. Ses yeux n'ont jamais briller, s'ils l'ont fait c'est juste à la perspective de ce que je pouvais lui apporter, de l'argent en règle générale, ce que j'étais, il ne l'aimait pas, il me racontait comment il aimait les femmes, il me disait que ma mère était moche et qu'il fallait qu'il aille voir ailleurs, il me faisait comprendre que je n'avais rien de beau, je buvais ses paroles.
Voilà comment on peut détruire quelqu'un, je vis aujourd'hui avec le regard qu'il avait sur moi et je ne peux m'en défaire, je lui en veux terriblement, je suis pleine de colère, je n'arrive pas à l'évacuer.
J'ai toujours dis que si je me mettais à crier, je ne pourrais jamais m'arrêter, alors je n'ai jamais crié, j'ai peur de sombrer de l'autre côté. Ma plus grande crainte, c'est de lui ressembler, mon plus grand bonheur serait qu'un jour on me dise que mon père n'est pas mon père, je serais délivrée. C'est triste, si triste.
J'essaie de me dire qu'il était malheureux lui aussi, mais ca ne lui donnait pas le droit de faire tout le mal qu'il a pu faire.
Pourquoi, tout d'un coup ai je eu le besoin de dire tout, ca, je ne sais pas, une chose me revient cependant, quand j'étais toute jeune, alors que je venais de rencontrer mon chéri, mon père m'a dit, si tu n'avais pas connu Pierre, tu serais devenue une alcoolique, j'ai tout fait pour lui donner raison, ces mots restent gravés à jamais dans ma tête. Fallait il qu'il me considère si peu pour me condamner si jeune alors qu'à cette époque là , je ne l'étais pas encore.
Encore une histoire banale, sauf que c'est mon histoire et qu'elle me poursuit, heureusement la vie m'a aidé, j'ai rencontré des gens merveilleux qui ont vu en moi ce qui était à l'intérieur, ma réserve d'amour que je n'avais pas pu donner à celui à qui je l'offrais.
Terrible confession, nécessaire? je ne sais pas, si ces mots se sont couchés sur ce post, c'est qu'ils devaient y être. J'ai juste envie d'effacer tout ce que je viens d'écrire, mais je ne vais pas le faire.
Ca ne veut pas dire que je vais plus mal, j'écris ca presque de manière détachée, comme si je parlais d'une autre, mes sentiments sont anesthésiés, ce qui n'est peut être pas une mauvaise chose, sinon je n'aurais pas eu le courage d'apputer sur "soummettre".
Je ne suis pas mal à l'heure où j'écris, c'est venu comme ca. Désolée pour tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'à la fin, pour l'instant l'histoire n'est pas finie, je m'attèle pour qu'elle se termine comme dans les beaux films qu'on aime tant regarder encore et encore
Mon père du jour au lendemain est devenu maniaco dépressif (bi polaire) avec un dédoublement de la personnalité, ca a été terrible, il se prenait pour un chien. J'étais à la maison avec mes deux petites soeurs et mon petits frère, c'était affreux, il a fallu le faire interner de force, personne et je ne peux les blamer a eu la force de s'en occuper. J'ai donc pris sur mes épaules, tant qu'il fallait assurer, je l'ai fait,
Ces jours là resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Ca plus le reste, mon père était alcoolique et parfois violent, il trompait ma mère tant qu'il pouvait et nous imposait sa loi.
C'est dommage, car je pense qu'il aurait pu être quelqu'un de très bien, il était intelligent, il avait beaucoup de charisme, je pense qu'au fond de lui il était malheureux, il est arrivé en France tout jeune. Il a beaucoup souffert du rascisme, mais quand il revenait dans son pays, il n'était plus tout à fait chez lui, ca a du être difficile pour lui.
2 ans après j'ai entamé une dépression qui aurait pu me conduire dans ma dernière demeure, mais non je me réveillais tout le temps, j'ai passé des mois et des mois en psychiatrie, j'ai eu droit aux électro chocs car je ne voulais plus m'alimenter.
Je capitulais, je n'en pouvais plus, trop c'était trop. Cette dépression a duré très très longtemps, j'ai donc consulté plusieurs psys ce qui me faisait à chaque fois un bien énorme. J'avais l'impression quand je sortais de la consultation de laisser derrière moi une dépouille de linge pourri.
Pourtant, j'ai continué à aller mal, alors que sur le papier comme on dit, j'avais tout pour être heureuse, on n'arrêtait pas de me le dire, oh je le savais, mais ca devrait être la dernière chose à dire à quelqu'un qui est en détresse, car ensuite vient se rajouter la culpabilité, la honte.
Alors, j'ai été bien puisque je devais l'être, je souriais, je riais, je donnais le visage que l'on attendait de moi. Au jour d'aujourd'hui, je ne sais pas dire que je vais mal, il faudrait me torturer pour ca. Je vais bien, je vais bien.
André, tu disais que tu ne vis pas ta vie avec un rétroviseur, tu as raison, mais comment fait on. C'est tellement difficile.
Au jour d'aujourd'hui mon père est en maison de retraite, il est grabataire et seul, j'étais avec ma soeur, la seule à encore lui témoigner un peu d'intérêt, pour lui faire plaisir, nous avons même organisé un voyage en Tunisie pour qu'il puisse voir sa famille. On s'est démené comme des malades.
A t-il eu un mot de reconnaissance, un regard m'aurait suffit, non rien, il a été atroce, il a mis ma mère plus bas que terre, en la traitant de pute et bien plus encore. Moi comme à son habitude, il m'a traité comme on peut traiter une moins que rien. Quand il y avait du monde, il me traitait comme un objet encombrant. Trop, c'était trop.
Depuis, je suis dans l'impossiblité de rentrer en contact avec lui, je ne l'appelle plus et je m'en veux, car je me dis qu'aucun être humain ne mérite de mourir seul, et pourtant je ne peux pas. J'attends sa mort comme une délivrance qui n'en sera pas une. Je culpabilise, mais je ne peux pas faire autrement. Il me fait envoyer des courriers par la psychologue de la maison de retraite. Il dit que je suis son premier amour.
Le pire, c'est que là bas je dois passer pour quelqu'un d'indigne, comment expliquer, c'est impossible. Il s'est toujours servi de moi. J'avais pour lui un immense amour, il s'en est servi sans modération, j'aurais fais n'importe quoi pour briller à ses yeux. Ses yeux n'ont jamais briller, s'ils l'ont fait c'est juste à la perspective de ce que je pouvais lui apporter, de l'argent en règle générale, ce que j'étais, il ne l'aimait pas, il me racontait comment il aimait les femmes, il me disait que ma mère était moche et qu'il fallait qu'il aille voir ailleurs, il me faisait comprendre que je n'avais rien de beau, je buvais ses paroles.
Voilà comment on peut détruire quelqu'un, je vis aujourd'hui avec le regard qu'il avait sur moi et je ne peux m'en défaire, je lui en veux terriblement, je suis pleine de colère, je n'arrive pas à l'évacuer.
J'ai toujours dis que si je me mettais à crier, je ne pourrais jamais m'arrêter, alors je n'ai jamais crié, j'ai peur de sombrer de l'autre côté. Ma plus grande crainte, c'est de lui ressembler, mon plus grand bonheur serait qu'un jour on me dise que mon père n'est pas mon père, je serais délivrée. C'est triste, si triste.
J'essaie de me dire qu'il était malheureux lui aussi, mais ca ne lui donnait pas le droit de faire tout le mal qu'il a pu faire.
Pourquoi, tout d'un coup ai je eu le besoin de dire tout, ca, je ne sais pas, une chose me revient cependant, quand j'étais toute jeune, alors que je venais de rencontrer mon chéri, mon père m'a dit, si tu n'avais pas connu Pierre, tu serais devenue une alcoolique, j'ai tout fait pour lui donner raison, ces mots restent gravés à jamais dans ma tête. Fallait il qu'il me considère si peu pour me condamner si jeune alors qu'à cette époque là , je ne l'étais pas encore.
Encore une histoire banale, sauf que c'est mon histoire et qu'elle me poursuit, heureusement la vie m'a aidé, j'ai rencontré des gens merveilleux qui ont vu en moi ce qui était à l'intérieur, ma réserve d'amour que je n'avais pas pu donner à celui à qui je l'offrais.
Terrible confession, nécessaire? je ne sais pas, si ces mots se sont couchés sur ce post, c'est qu'ils devaient y être. J'ai juste envie d'effacer tout ce que je viens d'écrire, mais je ne vais pas le faire.
Ca ne veut pas dire que je vais plus mal, j'écris ca presque de manière détachée, comme si je parlais d'une autre, mes sentiments sont anesthésiés, ce qui n'est peut être pas une mauvaise chose, sinon je n'aurais pas eu le courage d'apputer sur "soummettre".
Je ne suis pas mal à l'heure où j'écris, c'est venu comme ca. Désolée pour tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'à la fin, pour l'instant l'histoire n'est pas finie, je m'attèle pour qu'elle se termine comme dans les beaux films qu'on aime tant regarder encore et encore
l'Utopie n'est pas l'irréalisable, mais l'irréalisée (Théodore Monod)
"je suis charlie"
"je suis charlie"