Ou étonnamment ça parle aussi de TCA.
J'ai donc bu ma heineken, les premières gorgées étaient agréables, disons 10cl. Le reste je l'ai bu pour pas gâââcher et avec une clope. La bière clope, je pratique depuis que j'ai 20 ans. La clope aide à faire passer le gout de la bière, parce qu' une fois passé la désaltération, il faut bien continuer à prendre sa dose, certain aime le gout, même sans l'envie, moi non, donc mon stratagème pour duper mes papilles, c'était la clope. Un petit coup qui assèche, un petit coup qui hydrate.
1/2 heure plus tard après un peu de lecture je m’endors tranquillement. Je me réveil, avec une petite faim, tiens bizarre j'ai fait un bon diner, peut-être que la bière a réveillé ce craving de bouffe, comme il me le faisait régulièrement en pleine nuit, lorsque j'étais alcoolique.
Je bouffe une connerie, un bout de jambon crue, le genre de truc qui fait plaisir à la bouche et qui doit te faire une bonne bouillie dégueux dans le bide. Je remonte pisser un coup (c'est un récit palpitant non?)
Et là ça monte, d'un coup, je me dis que mes épisodes difficiles ne sont pas très loin, je refais un point sur ma répartition, mon dosage, mon RDV chez le psy, "est-ce que tout ça, va encore se reproduire docteur?" "ça peut durer longtemps?" "il va falloir me donner un autre médicament?" "baisser le dosage baclo? mais je ne suis pas encore sur de moi." "Ce que j'ai ressenti hier, très clairement, et expliqué dans ma théorie fumeuse du coup de pied au cul, ce n'est qu'un délire du genre hypomanie, avec un petit fond de vérité et un grand enrobage qui n'était là que pour me faire plaisir?"
J'ai la tête qui bourdonne,je m'en fou je me met un coup de pied au cul: arrête le doute.
Je me couche, je sens le cerveau qui s’emballe, je ne veux pas passer une nuit d'insomnie, j'ai bien un quart de lexo, allez voir un demi, soyons fou, mais j'aime bien les méthodes plus naturelles.
Je fais ce que je sais faire, un exercice de sofro, tout con, ou l'on se concentre sur le corps (je ferai un tutoriel, si ça peut aider quelqu'un) En tout cas cet exercice à la con que je peine à pratiquer depuis que je l'ai appris, et bien depuis ma nuit précédente j'y arrive, va comprendre Charles.
Je le fait une fois, mon esprit se calme, deux fois je sent que mon intellect se barre du coté des songes, trois fois je dors. Alleluia!
Deux heures plus tard je me réveille avec un rêve étrange. Je ne sais pas si je le raconte? C'est un rêve c'est personnel, ça ne parle vraiment qu'au rêveur... Bon ok.
Je rentre chez moi, je suis parti précipitamment d'un endroit ou j'étais avec des amis, j'ai dans la mains un espèce de pâté de pâtes nauséabond, les gens autour de moi le sente et devine que c'est moi qui dégage cette odeur. Je l’effrite sur le chemin du retour. C'est con non?
Ben pas si con si l'on sait que depuis des années je fais le rêve de sortir de ma bouche, de ma gorge, de mon œsophage, que dis-je, de mon estomac, un espèce de truc filandreux qui pue, comme un bol alimentaire mal digéré. Je le tire depuis des années sans pouvoir l'extirper et je me réveil frustré.
Cette nuit je l'ai à la main ce truc et je peux le jeter.
Waou la symbolique! C'est trop fort, t'es sur que t'as bu qu'une bière?
Oui une.
J'imagine les litres d'alcool ingurgités que mon corps devait se coltiner, le pauvre. Mon intestin arrivait tant bien que mal à digérer le bol alimentaire qu'il avait en charge à partir d'une bouillie pas très saine (Les TCA et le deuxième cerveau, à étudier). La plupart des calories, je les trouvais dans l'alcool, en charge pour le foie de métaboliser ce bordel, il me le faisait bien sentir au réveil qu'il avait trop de boulot, mais bon chacun sa merde, moi je me dépatouille pour pas finir à 4 pattes il peut bien bosser un peu plus ce con.
Quand j'ai réaliser cela, la lumière encore éteinte, j'ai ressenti un grand frisson.
Après j'ai commencer à partir dans une pensée d'un trip amazonien avec un chamane, ou je me disais qu'ils devaient ressentir des trucs balaises, que la guérison de l'alcoolisme pouvait permettre ce genre d'expérience en étant bien mené, que les centres de cures pourraient devenir des centres de guérison avec du baclo...
Et la vlan, un bon coup de pied au cul, qu'est-ce que tu te raconte mon pauvre Jacques! Tu perd ton temps, tu encombre inutilement ton intellect, tu étend ton expérience personnel aux autres, chacun sa voie, là c'est du branlage de nouille, contre productif.
Espères plutôt que le temps te donnera raison à tes ressenties de cette longue nuit, et que demain soir tu ne sera pas dans ton lit encore à batailler.
Vas donc sur le forum, mettre tout ça au clair, ça en fera peut-être rire certain, émouvoir d'autres, ça parlera ou pas. Mais au moins ça te servira, à finir cet épisode, à passer à autre chose comme prendre un bon bouquin et faire un petit roupillon.
Voila mes amis.
Bonne Journée.