J'espère Martha, qu'elle existe encore cette lumière, mais je n'en suis pas certaine.
C'est à peine une faible lueur.
Peut-être justement et uniquement celle de mon espérance en cette lumière.
Avant, je faisais de l'auto allumage, je n'avais besoin de personne pour rebondir, je trouvais la force en moi.
Comme je suis plutôt diesel (lente à démarrer : je n'aime pas parler le matin c'est trop brutal, je n'aime pas fermer les volets entre autres pour ne pas me prendre la lumière du jour tout d'un coup en les ouvrant, etc), ça tombait bien.
Maintenant, seule, je ne sais plus rebondir.
Le ressort est cassé.
Il faut qu'on me propulse pour que je puisse avancer.
Mais là encore, je m'épuise vite et je retombe très rapidement dans une sorte de torpeur paralysante.
Le problème aussi, c'est que depuis l'an dernier, toujours ce "fameux" été, je me suis coupée de tout, plus ou moins volontairement.
Pendant plusieurs mois, je n'ai plus répondu au téléphone par exemple, mis à part à quelques personnes de mon entourage très proche.
Des problèmes de harcèlement téléphonique m'ont conduite à cette attitude en plus du fait que je n'avais pas envie de communiquer.
De toute façon, pas de communication par portable chez moi puisque je suis située en zone blanche, quant au fixe, ma ligne fonctionnait très mal. La plupart du temps, ça déconnait au bout de 5 minutes voire moins, et si j'insistais, ça plantait ma box.
A vrai dire, ça m'arrangeait bien parfois.
D'ailleurs, je ne me suis occupée de ce problème qu'en juillet cette année.
Et puis aussi, étant donné que je n'ai pas donné de nouvelles à la plupart depuis un an, j'ai du mal à reprendre contact maintenant.
On va me poser des questions sur tout ce qui s'est passé depuis un an, on va forcément me demander ce qui m'est arrivé.
Je n'ai pas envie de répondre, je n'ai pas envie de parler de ça.
Ce n'est pas que ce soit tabou, mais il s'est passé tellement de choses dans ma tête et tellement peu de choses, d'un point de vue événements.
De plus je sais que mes mots seront toujours en-deça de mon ressenti.
Il ne pourra ressortir de ce que je dis qu'une image complètement déformée, erronée de ce que j'ai vécu.
Sachant qu'un de mes grands plaisirs, c'est de trouver des mots qui épousent au mieux mes pensées, je préfère me taire.
L'alcool ne m'isole désormais plus, mais ce sont ces mois douloureux qui m'isolent à présent.
Je voudrais pouvoir "télépather" avec mon entourage, qu'il puisse lire mes pensées sans que j'aie à raconter.
Mais c'est impossible...
Oui Lee ! L'alcool m'a fait renoncer à beaucoup de choses et ce n'est effectivement plus le cas, à une exception près : l'alcool me fait désormais renoncer... à l'alcool !
Message édité 1 fois, dernière édition par Florence..., 22 Septembre 2016, 13:46
Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
Et les jours sans, il faut faire avec...