Oui oui
Manue, et on le voit désormais très bien que ta priorité, c'est de combattre la maladie.
Je n'aurais pas dit cela lors de tes premières indifférences.
Petit retour sur mon week-end de double beuverie...
Double le samedi puisque c'était mon soir de vrai apéro et que c'était de surcroît le réveillon (réveillon que j'ai passé sans amertume en solo puisque choix pleinement délibéré).
Je m'étais dit que je me lâcherais aussi sur les clopes ces deux jours-là .
Résultat pour les clopes : 5 le 31 et je crois 5 aussi le lendemain mais j'ai oublié de noter.
Résultat pour l'alcool : une bonne dose de bar mais même pas deux.
J'ai hésité à m'ouvrir ensuite une bouteille de cidre mais je n'avais pas envie de l'entamer et de laisser gâcher le reste qui s'évente facilement.
J'ai pensé me prendre une vraie bonne bière mais ça ne m'a pas dit plus que cela alors j'ai pris une bière sans alcool et sans devoir faire d'efforts.
Donc plutôt concluant pour tout ça.
Autrement, la suite de ce post risque d''ĂŞtre longue et fastidieuse pour pas grand chose, juste pour du vent.
Ça risque aussi de n'intéresser que ceux qui s'intéressent à ce à quoi je suis confrontée en ce moment et éventuellement ceux qui pourront s'y retrouver dans leur propres expériences.
Et puis j'ai aussi besoin d'écrire cela pour le poser quelque part et ne plus que ça m'emcombre l'esprit, déjà pas mal encombré.
Alors voilà , je vais vous raconter ce qui m'est arrivé ce 31 décembre et ce qui m'arrive au quotidien.
Ce jour-là en est une bonne illustration car en quelques minutes seulement, j'ai fait très fort.
Et si ça n'a rien de très important, c'était quand même embarrassant, ne serait-ce que parce que j'ai eu l'impression de devenir folle, ce qui n'a rien de très agréable.
Il s'agit des effets indésirables du Baclo, pires pour moi que les EI physiques.
Samedi 31, je décide d'aller faire des courses.
Entre autres, Leclerc techno, et Leclerc alimentation, juste à côté, et deux lettres à poster.
Je vais acheter mon truc chez Leclerc techno, puis le prendre au service des retraits de marchandises.
A ce moment-là , je ressens une gêne flottante et vite balayée : j'ai mon carton dans les mains, mon carnet porte-cartes dans l'autre, mon sac sur l'épaule et je sais pas trop quoi faire de tout ça.
Et puis j'oublie, je fais.
Je fais mes courses d'alimentation, mais arrivée à la caisse, plus de carnet porte-cartes.
Qu'à cela ne tienne, je fais un chèque.
Je retourne à voiture que j'avais déplacée pour ne pas avoir mon sac à porter très longtemps et j'y cherche mon porte-cartes.
Je ne trouve rien.
Comme je sais que j'en ai eu besoin pour payer chez Leclerc techno, je retourne à l'accueil pour demander si je ne l'ai pas laissé là -bas.
Rien !
MĂŞme chose au service des retraits.
Je reviens Ă ma voiture et lĂ , je vide tous mes sacs de fond en comble.
Toujours rien !
Je regarde aux alentours au cas où il serait tombé et resté sur place mais sans succès.
En dernier recours, je demande à l'accueil de Leclerc alimentation et là on me dit que quelqu'un l'a trouvé et leur a rapporté. Ouf !
Il y a tout là -dedans, comme des œufs dans un même panier.
Je dois toutefois présenter une pièce d'identité pour récupérer mon truc.
Je retourne donc une nouvelle fois à ma voiture et je récupère enfin mon truc.
Je m'apprête à repartir lorsque je m'aperçois que je n'ai pas posté mes lettres qui sont restées dans ma voiture.
Sauf que là , impossible de me souvenir d'où je l'avais garée alors que même si je l'avais changée de place une fois, j'en venais une poignée de secondes auparavant.
Je décide alors de faire le parking allée par allée et je la retrouve assez rapidement.
Une fois dedans, mes yeux tombent sur les deux lettres toujours pas postées.
J'y aurai donc passé à peu près 4 fois plus de temps qu'en temps normal.
Bref, depuis que je suis à un gros dosage de Baclo (300 depuis hier), j'enchaîne ce genre de scénarios.
Avant, j'aurais pu mette ça sur le compte de l'alcool.
Impossible maintenant.
J'ai bien sûr aussi pensé à Miss Alzheimer (au passage,
un truc que j'adore, ici).
Bref encore, tout cela me contraint à d'incessants efforts et c'est épuisant.
Quelque part, heureusement que je vis seule.
Je n'impose cela Ă personne.
Ce qui devient très pénible aussi, ces sont les coups de courant dans les mains et les micro-endormissements qui font qu'à tous moments, je perds le contrôle de mon corps, que les objets me tombent des mains, par exemple.
Je me réveille parfois debout car c'est ma perte d'équilibre qui me fait reprendre conscience en sursaut.
D'autres fois, je suis en train d'écrire sur mon portable et pouf !, c'est le trou noir, en plein milieu d'un mot.
Quand j'écoute quelqu'un qui me parle, je décroche et je serais incapable de redire ce qu'il vient de me dire quelques secondes auparavant.
A côté de ça, j'ai des difficultés à lire l'heure sur les cadrans analogiques. Ça me demande aussi des efforts.
De même je ne parviens plus à retenir, même très brièvement, une nombre composé de 3 chiffres et plus.
J'ai des difficultés à signer, même si ma signature est excessivement simple.
Du coup, ça me stresse et plus ça me stresse, plus j'ai du mal.
Il m'est parfois aussi compliqué de double-cliquer avec ma souris.
Ça ne s'enchaîne pas.
Le moindre petit geste du quotidien prend des allures parfois insurmontables.
Tout ça pour dire que je ne resterai pas 6 mois à ma dose seuil.