Oui oui
Karo, je vois les choses aussi comme ça et j'irais même jusqu'à enlever le "plutôt".
Hormis l'issue de cette saloperie de polynévrite dont l'issue reste très incertaine et ce virage hypomaniaque qui m'oblige qui ne doit pas me faire oublier qu'il y a encore du chemin à faire, je suis moi aussi très optimiste.
Si je prends un peu de recul, une image me saute aux yeux, c'est celle d'un vaste puzzle.
J'ai toutes les pièces depuis un bon moment déjà, me restait à savoir comment les assembler alors que je ne possédais aucune idée de l'image sur laquelle cet assemblement devait déboucher.
Je commence à avoir une petite idée sur la question même si le modèle est encore un peu flou.
Quant à ma table, pas de soucis, j'ai réussi à la nettoyer même si ça m'a pris pas mal de temps.
Du coup, comme au début je ne parvenais pas à croire que c'était le pastis qui avait fait ça, j'ai voulu vérifier en renversant un peu volontairement à un autre endroit (chose que j'aurais jugée sacrilège en d'autres temps).
Comme l'effet "blanchiment" ne s'est pas fait sentir aussitôt, me voilà donc avec une nouvelle tache à nettoyer.
J'avais bien compris ça
Manue, pour le Fécoliers, mais ça ne m’avançait pas trop jusqu'à ce que
Yann m'explique en MP : "
la Fée des écoliers...(pour une ex-institutrice). Je trouvais ça joli."
Je trouve cette explication également très jolie mais bien que l'on m'ait souvent attribué, ici et IRL ce rôle de "fée", je ne m'y sens pas du tout à l'aise.
J'en ai peut-être le déguisement, mais il me manque son principal instrument ou accessoire, sans lequel une fée n'en est pas une, : la baguette magique.
Donc certes, c'est joli, mais c'est aussi très prétentieux.
Sinon, oui effectivement, je ne me suis jamais sentie bien dans mon boulot d'instit, si ce n'est que lors de moments très ponctuels.
Pour t'illustrer tout ça très rapidement : je vomissais tous les matins avant de partir à l'école.
J'ai toujours essayé de faire mon boulot en gardant à l'esprit l'intérêt de l'enfant, or ce n'était à mon avis pas le même pour chacun de mes partenaires : parents qui veulent avoir un bon élève avant tout, hiérarchie qui impose des méthodes contre lesquelles je m'insurgeais la plupart du temps, administration (les communes dans lesquelles j'exerçais) pour laquelle prime l'intérêt financier, élèves qui ne fonctionnent qu'à coups de bâton et de carotte (peur de la sanction, motivation pour la bonne note).
Sans compter mon énorme problème de discipline avec le groupe classe (alors que je n'ai jamais rencontré cela avec mes propres enfants).
Un seul exemple mais qui reflète bien tout le reste : le recours à la punition.
Je n'ai JAMAIS puni mes enfants.
A l'école, collègues, parents d'élèves et hiérarchie ne comprenaient pas mon refus catégorique de la punition.
J'ai pourtant essayé.
Ça ne m'a rien apporté, si ce n'est du dégoût de moi-même.
Sans compter un temps de préparation complètement fou qui ne diminuait pas.
Reprendre un boulot déjà fait me barbait et de toute façon il y avait toujours matière à parfaire.
Je n'ai jamais compris les instits qui ressortaient inlassablement leur même pédagogie au fil des années (c'est pourtant la majorité des cas). Autant aller bosser à l'usine, ce que j'ai songé bien souvent à refaire (puisque j'ai connu d'autres expériences professionnelles).
Au moins à l'usine, une fois rentrée chez moi, je passais à autre chose sans tout voir par le prisme d'un projet éducatif.
Bref, ce boulot m'a rongée pendant des années et il me ronge encore dès qu'on voit en moi une pédagogue (enfin lorsqu'on ne voit que ça).
Et puis il y a cet éternel jeu de mots des papas d'élèves me présentant à leurs copains en disant : "C'est ma maîtresse ! Euh non ! C'est la maîtresse de mon fils".
Ça fait rire une fois mais quand on nous sort ça à longueur de temps, ça finit par nous faire rire très très jaune.
Merci Manue, de m'avoir donné l'occasion de cracher ce morceau amer.
Ça fait du bien quand c'est fait !
A vrai dire
Jérôme, j'ai lu ton post avant d'aller me coucher hier soir et il m'a laissée très perplexe.
J'ai commencé par me dire : "Pauvre Jérôme qui va devoir remonter tout mon fil".
Ensuite, j'ai pensé que pour t'éviter ça, j'allais devoir en faire autant, ainsi que pour le fil de Manue, pour y trouver ce truc que je lui avais conseillé et qu'il faudrait que je m'applique moi-même.
Et puis curieusement, c'est en lisant ce matin le post de
Lee qui pour une fois ne dit pas grand chose, qu'une idée m'est venue à l'esprit.
Si c'est ce à quoi je pense, je dirais tout simplement : "Chaque chose en son temps".
Rien n'était vraiment envisageable tout pendant que l'alcool dirigeait ma vie.
Ça m'amène tout droit à une réflexion que je me suis faite depuis un bout de temps maintenant.
J'en vois beaucoup qui, sortis de leur addiction, se retrouvent confrontés au vide que leur laisse l'alcool.
Je n'ai pas du tout ce problème.
Perso, l'alcool, que j'ai souvent appelé mon "interrupteur de pensées" m'apportait ce vide dont je manquais cruellement.
Je n'ai jamais su m'ennuyer. L'alcool me permettait de faire des pauses. Il était lui-même générateur de vide et c'est ce que je recherchais chez lui (entre autres).
L'alcool parti, je n'ai pas besoin de chercher à compenser sa présence mais bien au contraire, je ne sais par quel bout prendre toutes ces envies que j'avais dû mettre de côté pendant notre long concubinage.
Je suis persuadée qu'il ne me reste plus assez de jours à vivre pour satisfaire toutes ces envies qui bouillonnaient chez moi.
Il va falloir que je commence par travailler sur la longueur de mes posts, par exemple.
Je n'ai même plus le courage de me relire.
Alors j'imagine que vous...
