Aujourd'hui, je suis allée chez un médecin pour une ordo "normale". Il a vu que l'autre médecin du cabinet m'avait prescrit du Baclofène, et demandé s'il devait m'en prescrire pour suivre le TTT. Et là , je suis
conne, j'ai dit "non". Nanmé, n'importe quoi!
Ensuite, il m'a fait la gueule parce que je suis allée voir "l'autre" pour la prescription. Ben oui, mon gars, je n'ai pas confiance en toi, c'est tout. Voilà qu'ils veulent tous être mon prescripteur, maintenant que j'ai fait tout leur boulot. C'est fou, ça. Alors que j'ai dû me battre comme une folle pour mes premières prescriptions. Mais là , "si d'autres médecins que moi l'ont fait, je veux bien y aller aussi". Bande de brahmanes, tiens
Dans la voiture, après avoir calculé soigneusement les heures de mes prises de Baclo, je pensais à mon rêve, vous savez, quand le Baclofène sera entré dans les moeurs. Nous, les précurseurs, nous avons dû bagarrer pour être soignés, nous avons eu du courage, avons fait face à des EI pour certains insoutenables...
Mais quand ce sera un traitement confortable, il y aura une contrepartie pour les nouveaux patients...
Admettons que la moitié des alcooliques soient soignés, à savoir, à la louche, trois millions de personnes. Va débarquer sur le marché un autre type de test, pour les baclonautes: le contrôle de la positivité au... Baclofène. Et oui, à plus de 20 mg dans le sang (je laisse les scientifiques et les autorités faire leurs savants calculs, ils trouveront), interdit de conduire. Allez, ce serait de bonne guerre, et indispensable, de plus. Qui, parmi nous, n'a jamais eu de coup de barre foudroyant?
Oui, c'était malgré tout un très beau rêve
