je vis tout simplement un enfer, un conjoint qui au bout de plus de 30 ans de vie commune a fait la démarche pour se soigner, mais c'est au détriment de la vie de famille. pas de place pour autre chose que le traitement, impression d'avoir en face de soi une personne qui vit dans son monde et est devenu hermétique à sa vie de famille.. quoi faire se séparer pas d'autre issue vraisemblablement, et du coup pour ceux vivent à côté des malades quel traitement pour s'en sortir ? antidépresseurs etc....

Bonsoir

Il faudrait que tu nous en dises plus, ton conjoint a l'air enfin prêt à se soigner, il a commencé à prendre du baclofène apparemment, tu nous diras où il en est niveau conso

Ce n'est pas facile pour toi et il a de chance d'avoir ton soutien

Pas facile pour le malade et parfois pour la famille, mais il faut bien savoir ce que l'on veut. Une fois guéri sans doute il pourra se tourner à nouveau vers ses proches.

Mais non.
Au mieux Il va s'être sauvé, s'il s'en rends compte; au pire, il va avoir besoin de ses proches, pour confirmer.
Et alors là.....,

Bonsoir

Oui ce traitement n'est pas facile et demande souvent que la personne concernée se recentre sur elle
Mais c'est pour sortir de 10 ans d'esclavage ...

Tu le retrouveras, il te faut juste quelques mois de patience
Essayez d'en parler ...

Oui, je comprends très bien que ce traitement puisse être très éprouvant pour les conjoints.
Perso, au début de mon traitement, je ne pensais qu'à ça moi aussi.
Je me suis avalée des heures de lectures d'articles et de témoignages, de vidéos etc.
Je ne pensais plus qu'à cela.
De plus, comme il n'y a pas vraiment de normes, question posologie et répartition, chacun doit s'observer, être à l'écoute de ses réactions et de ses sensations pour optimiser l'efficacité du traitement.
Rassure-toi, petit à petit tout cela devient un automatisme et la vie peut reprendre son cours.
Mais c'est un tel bouleversement cette perspective de pouvoir enfin sortir de l'alcool après tant d'années de lutte que ça occupe l'esprit quasiment 24h/24.
Tu as été très patiente et très tolérante jusque là d'avoir supporté l'alcoolisme de ton conjoint.
Il va te falloir encore faire preuve d'un peu de patience et de tolérance jusqu'à sa guérison, mais le jeu en vaut la chandelle.

Bon courage à tous les deux !

Flo

Tout a fait d'accord avec Sylvie, Jack et les autres. Il va falloir t'armer de patience pendant la phase de montee jusqu'a atteinte du seuil et etre a l'ecoute. Le plus important je crois c'est que tu sois la et l'encourage (ne pas le faire douter sur l'efficacite, noter les progres au jour le jour). Selon mon ami meme si j'ai ete insupportable et obsedee par mon traitement pendant plusieurs semaines ca restait derisoire par rapport au fait de vivre avec une alcoolique au quotidien (les mensonges, les angoisses, les changements d'humeur, la schizophrenie, l'absence de fiabilite, les retards, les oublis etc...). Depuis que j'ai atteint une indifference partielle nous ne nous prenons PLUS JAMAIS la tete, je me suis rendue compte que la quasi totalite de nos engueulades venaient de mon alcoolisme. Tu as deja eu l'immense patience de partager ta vie avec un alcoolique et de l'aimer en depit de sa lourde maladie, tu seras capable de supporter son traitement et apres de retrouver ton homme gueri, attentionne et fiable ca n'a pas de prix. Peut-etre faudrait-il qu'il s'inscrive sur ce forum ou en parle a un psy, pour avoir d'autres sources d'ecoute et t'alleger un peu? Courage. Vic

Je pense que c'est bien qu'il se concentre sur son traitement, c'est qu'il est vraiment prêt à se soigner sérieusement, il faut lui laisser le temps et puis une foi guérit il pourra revenir vers sa famille. Cela n'est pas facile pour les proches mais dit toi que c'est "partir pour mieu revenir ". Courage !

oui c'est bien qu'il se soigne à part que son pb d'alcool n'a fait que dissoudre notre couple et que là se soignant c'est vraiment bien pour lui mais en étant lucide il ne veut pas se remettre en question sur notre couple et préfères tout évincer en sacrifiant couple famille , c'est comme si il était dans une bulle !!!!

Si c'est vraiment uniquement son problème d'alcool qui a fait se dissoudre votre couple, alors il me paraît logique que la suppression de ce problème vous entraine vers la réconciliation.
Après, il peut y avoir une mésentente autre que ce problème d'alcool et là, c'est à chacun de vous deux de vous remettre en question.
Mais s'il a décidé de se soigner, pour lui et aussi pour restaurer une entente au sein de votre couple, il me semble que ce serait dommage de ne pas l'encourager dans ce sens et d'être intrangisante à son égard.
C'est un immense effort à faire que de décider d'arrêter de boire.

Flo

Cette bulle de guérison est-elle vraiment pire que la bulle alcool?
Il fait tout pour guérir et le fait aussi dans le but de mieux revenir
Est-ce vraiment le baclo qui détruit votre relation?

Manue

Apparemment ton conjoint ne boit plus puisque tu dis qu'il est lucide, il a peut-être du mal a voir la réalité en face ou il a peut être le gel des émotions, ça arrive

Essayez d'en parler et de vous remettre en question tous les deux

C'est toi qui a parfaitement raison.
L'arrêt de l'alcoolisation d'une personne , dans un couple, met au sec l'iceberg, dont on ne voyait qu'une petite partie.
Les 9/10 de la problématique émergent.
Le couple va être mis à rude épreuve.
Inutile de se le cacher.

PierreMichel je serais moins categorique que toi il faut voir le verre a moitie plein (de grenadine!) egalement! L'enooorme valeur ajoutee de ne plus vivre avec quelqu'un de malade, instable, menteur... etc... Je pense sincerement que peu de conjoints s'y habituent.
Karine a raison il faut en parler- pas seulement du traitement en soi, des EI, du nombre de cachets pris mais lister ensemble les valeurs ajoutees de la vie sans alcool, des angoisses, comment remplir tout ce temps de maniere productive...
Flo, moi j'etais exactement dans ce cas de figure : la quasi totalite de mes problemes de couples venaient de mon alcoolisme donc maintenant ca se passe au mieux. Mais il est vrai que la lucidite permet de mettre la lumiere sur des problemes qu'on a pu ignorer pendant des annees.
Je pense que ton mari se redecouvre, il est dans une phase ou il pense enfin a lui et a envie de tout envoyer balader mais c'est certainement une phase. C'est comme s'il sortait de prison, il faut reapprendre a vivre...

c'est horrible je découvre une personne froide, sans aucune culpabilité du mal qu'elle peut faire, sans remords .....

Peut-être pourrais-tu l'inciter à s'inscricre sur le forum ?
Échangeant avec nous, il serait peut-être plus disponible dans d'autres domaines avec toi.

Flo

Bonjour,
Je crois que, au vu de ce qui est décrit, la notion de "gel des émotions" prends ici tout son sens.
C'est un état difficile, une conséquence du traitement, que certaines personnes ressentent plus, voire beaucoup plus, que d'autres.
Et c'est vrai que s'il venait ici -pour lire, et pour parler -, il s'apercevrait qu'il n'est pas seul dans cette situation.
D'où commencement d'un dialogue intra-couple ?
Courage,
Pierre-M.

c'est carrément une anesthésie des émotions .... on l'impression de vivre une autre personne ou alors c'est la vraie nature qui se dévoile après tant d'années de dissimulation, de mensonges.... et là ça fait très peur .....

Mais où en est ton conjoint dans son traitement ?
(début du Baclo, posologie, influence sur sa consommation)

Flo

C'est surement une phase transitoire : l'alcool prend tellement de place que lorsqu'on arrete on se redecouvre. Le baclo anesthesie un peu mais ca se calme egalement avec le temps. Courage

je comprends tout à fait la difficulté que l'on puisse avoir à essayer de se soigner cependant la situation pour les conjoints et la famille reste difficile et amène à une séparation.

Désolé que vous soyez poussé à cette extrémité.
Mais ce n'est malheureusement pas surprenant quand les choses sont profondément modifiées.

Effectivement c'est un raz de marée, mais après de telles souffrances, mensonges, égoisme, manque de respect, humiliation ... voilà le résultat

Bonjour à tous et toutes

Je suis toute nouvelle sur le forum et c'est mon premier petit post.

En effet, je suis très très amoureuse d'un homme malade alcoolique depuis cinq ans.
Baptiste et moi avons eu une connection fulgurante il y a deux ans.
Nous n'avons pas pu être en couple pendant longtemps car il était pris par une femme alcoolique elle aussi, et puis lui, par son propre alcoolisme morbide.

Nous avons coupé souvent avec des semaines ou des mois de silence, mais cette année nous avons voulu tenter.
En présence de sa maladie sur laquelle il a avancé seul, les crises de boissons (durant 3 ou 4 jours) étaient espacée de 3 semaines environ.
Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour l'homme !

Mais comme vous le savez tous et toutes, ces crises sont terribles et douloureuses et elles tuent le malade comme les personnes qui l'aiment !

Et puis une nuit, la crise a été trop violente psychologiquement et ma fille dormait à la maison.
J'ai compris que nous ne pouvions pas continuer ainsi et puis il ne voulait pas avoir de traitement (je lui ai parlé de nombreuses fois du baclofene, avec lequel un cousin éloigné avait pu guérir).
C'était autant une évidence qu'une déchirure de nous quitter a cause de la maladie.
Je pouvais encore surement 'encaisser' mais trop peur pour ma fille.

Enfin, sans me le dire, quelques jours après la rupture, il a commencé le traitement !
ESPOIR.
J'étais très émue de cette nouvelle.
Je sais que c'est un long chemin vers soi, vers la vie, mais il est en route !!
Et j'ai toute confiance en sa force intérieure et sa détermination qui avait été enfouies par l'alcool.
Je SAIS qu'il va y arriver !

Il fait beaucoup de sport, cuisine, s'engage dans des forums politiques, bref il est à fond sur ses passions et sur lui.
Je ne sais pas si il va bien ni ou il vit maintenant, car voilà, il a bloqué mes appels téléphoniques.
Par contre je reçois des photos de son sport, de paysages forestiers, d'animaux qu'il croise, de quelques plats qu'il cuisine.
Mais c'est tout !
Aucun contact, aucun mot, aucun intérêt ?
Il est donc distant tout en montrant qu'il n'a pas disparu et qu'il semble aller bien.

C'est rassurant pour lui, et parfois très angoissant pour moi.
Suis-je en train de disparaitre de son coeur, va t'il m'oublier en revenant à la vie ou s'appercevoir que nos projets ne sont plus ceux qu'il souhaite ?
J'ai beaucoup pleuré de peur aujourd'hui.

Alors j'ai fais un liste de tout ce qui doit me rassurer et tout ce qui me fait perdre confiance
La première liste est finalement plus longue...
Je veux me raccrocher à ça...

Il va passer récupérer pas mal de ses affaires bientôt pour ce lieu ou il confine à priori...

C'est difficile d'aimer une personne aussi malade et souffrante.
Savoir cette personne sur le chemin de la guérison donne envie d'être déjà à demain, mais "demain c'est loin".

Je ne lui ai pas dit que je sais pour le traitement, et je trouve difficile de le voir si distant et de refuser de me parler
Alors je me répète que ce travail doit lui demander une sacrée energie !!! de se centrer, de se construire, et qu'il a peut etre besoin de séloigner d'emotions fortes pour le gerer

Et puis je découvre là le gel des émotions aussi ..

Vous lire fait du bien !
N'hésitez pas à commenter !!

Merci déjà si vous m'avez lu

Bonsoir étoileFilante (Bienvenue)

Je ne sais pas comment sera demain...mais c'est super qu'il soit sorti du déni et qu'il soit pris en charge

En tout cas cela doit pas être évident à gérer ça de ton côté

Bon Courage pour la suite...

Bonjour à toi,

Un petit coup d'avocat du diable de ma part pour te dire que je lis ici bien plus de réponses, toutes aussi précieuses les unes que les autres, que de réponses aux questions qui te sont posées. Si tu parlais un peu plus de la maladie de ton (mari?), de son traitement, si tu développais tes quelques mots très courts, pardon d'avance, d'une certaine forme de banalité à mes yeux, peut-être irais-je au-delà de cette simple contribution.

Ta souffrance déclarée ne trouvera qu'une partie d'écoute et de conseil sur un forum dédié me semble -t-il