Citation (Sylvie)
... la valeur ... de sa découverte
Certainement.
C'est vrai aussi qu'il avait une façon très directe d'exprimer sa pensée, ce qui pouvait faire réagir vivement, j'imagine.
Ainsi: lors de cette conférence, il aborde la question de la rechute et il a cette phrase, à 42' 30":
Citation
je ne peux pas rechuter parce que je n'en ai pas envie
Je dois reconnaitre que quand j'ai entendu cette phrase, je l'ai trouvée fort présomptueuse.
Mais, après avoir entendu toute la conférence et les passages que j'évoquais dans mon post précédent, je crois avoir mieux compris ce qu'il voulait dire et, même, en réfléchissant en extension à mon cas personnel, je me suis rendu compte que cette phrase, que j'avais trouvée gonflée au premier abord, he bien je pouvais précisément ... me l'appliquer à moi-même.
En effet, pour le moment je ne me sens pas du tout à risque de rechuter, parce que, d'abord, l'alcool ne me dit plus rien, même lorsque j'y suis confronté, mais surtout, comme Ameisen, parce que je n'ai nulle envie de rechuter, je ne veux absolument pas revivre l'enfer qu'était devenu ma vie. Bref, je vis ce qu'il vivait il y a dix ans, goûtant pleinement le confort et la sérénité qu'apporte cette situation enviable et, dois-je le dire quand je me retourne sur mon passé, pour ainsi dire inespérée.
Donc je comprends bien ce qu'Ameisen décrit pour avoir, en fait, suivi le même chemin que lui: début du traitement après sevrage, montée progressive en dosage puis atteinte du seuil après quelques semaines, puis dose d'entretien, puis passent les semaines, les mois, maintenant les années et... toujours loin de l'alcool.
Oui, je vois bien que d'autres ici suivent d'autres chemins, d'autres manières d'utiliser le traitement, fondés sur d'autres objectifs j'imagine, mais je dois dire que je n'en suis guères convaincu, vu le nombre de rechutes qu'on lit sur le forum ou bien les durées, en mois voire même en années, avant que d'arriver, peut-être, à un résultat plus ou moins satisfaisant et stable.
Tel semble être le cas de notre ami qui s'exprime ci-dessus. Je mets son agressivité au compte de son désarroi.
Il ne semble pas vraiment comprendre l'expérience que décrit Ameisen, et que je vis également, en la qualifiant d'"
abstinence forcée".
C'est à n'avoir rien compris au traitement et à sa singularité.