Salut Baxter, et vive la Belgique libre!!!
1 - Appréciation globale : Réussite, Echec, Ne se prononce pas?
- Réussite.
2 - Quelle était votre dose-seuil ou dose maximale et en combien de temps y êtes-vous arrivé?
- 200 Ã 240 mg
3 - Après combien de temps avez-vous entamé votre descente?
- Une semaine.
4 - Votre dose actuelle?
- 120 mg.
5 - Comment y êtes-vous arrivé (timing-dosages)? Y a-t-il eu des remontées et pourquoi?
- 180 mg -> 4 semaines
- 150 mg -> 6 semaines
- 120 mg depuis.
6 - Étiez-vous suivi par un prescripteur?
- Oui, mais j'ai augmenté moi-même le rythme de progression à partir de 90 mg jusqu'à l'accession à la dose seuil et depuis, pour la redescente.
7 - Quels étaient vos principaux ES à dose maximale, comment ont-ils évolué (selon la classification du Petit Questionnaire Posologie Baclofène)?
- Insomnie/Somnolence,
- Euphorie,
- Des milliers d'autres.
8 - Pensez-vous avoir atteint votre dose-plancher? Si non, pourquoi et quel est votre objectif?
Je voudrais répondre à cette question en ajoutant des informations personnelles.
- 120 mg est une dose de confort. Je la trouve élevée mais je n'ai pas envie de descendre pour le moment. Je ressens encore un peu de somnolence mais surtout une sensation très agréable de sérénité et de relaxation. Un bien-être physique permanent particulièrement sensible dans la position allongé, au calme.
Je pourrais écrire plusieurs pages sur les bénéfices physiques et psychiques que je constate depuis mon arrêt de l'alcool et mon dosage actuel de Baclofène.
Rien ne justifie une nouvelle redescente pour le moment mais je compte redescendre à nouveau jusqu'à une dose-plancher que j'espère la plus basse possible afin de pouvoir me dire un jour: "Je ne bois plus et je ne prends plus de médoc donc je suis un roc."
9 - Sur base de votre expérience, vos conseils à ceux qui entament cette descente:
- La redescente est un petit deuil pour moi. Le début a été difficile car je pensais que je ne garderais que l'effet anti-craving de ce médicament et que je perdrais les effets anxiolytiques ressentis en montée. Je craignais de me retrouver seul face à mon anxiété.
Pour le moment, il n'en est rien. C'est déjà ça de gagné. Je ne me suis jamais senti aussi "libre" depuis le début du traitement: quasiment plus d'E.S.I. mais presque tous les E.S.D.
Je suis désormais capable de taper dans une flûte de champagne pour ne pas faire tâche dans une fête. Je n'en retire ni plaisir ni dégoût; l'alcool m'indiffère - vraiment.
Si on me demandait mon avis je dirais ceci:
La montée est moins problématique que la descente.
On peut monter plus ou moins vite, avec des paliers plus ou moins longs. L'essentiel est de concentrer ses forces pour encaisser les E.S. et aussi d'être patient et confiant. Ecouter son corps plus que les moyennes chiffrées qui peuvent instiller le doute en vous si vous n'entrez pas dans les cases de type Excel (s'il y a des cases, j'en sais rien, je les ai pas lus

)
Au contraire, la redescente doit être prudente, longue, douce, comme un câlin post-coïtal.
Que vous choisissiez la réduction linéaire ou par paliers, prenez votre temps et vous aurez peut-être la chance de vous débarrasser des ESI tout en conservant les ESD comme votre cher Copycontrol, l'extra-terrestre

du Baclofène, qui se tient à votre disposition pour de plus amples renseignements.
Pas d'autres questions?
Alors c'est
[Un petit mot de plus pour soutenir l'avis de Patrick7, ci-dessous.
Selon moi également, tout ce que l'on peut attendre du Baclofène c'est qu'il nous libère du craving.
C'est énorme mais c'est tout.
Une fois l'indifférence acquise, vous ne souffrez plus de craving. Toutefois, l'envie de boire un coup se manifestera probablement. Il est communément admis que l'accoutumance à l'alcool est une des plus difficiles à réduire. L'envie donc, pas le craving, pourra vous faire douter de votre "libération". N'en ayez pas peur. L'envie n'est rien. Elle se gère facilement, au contraire du craving.
Reboire un peu, de temps en temps ou pas du tout est un choix. Celui de la liberté que vous a rendu le Baclofène.
C'est pas facile la liberté quand on sort d'une longue peine de prison.
Pilule miracle? Contradiction dans les termes. Moi, je ne vois qu'une pilule.
Mais un sacré médoc quand même.]