Bonjour,
Tu avais ton rendez-vous avec le médecin aujourd'hui.
J'espère que ce premier contact s'est bien déroulé. Au vu de ta motivation, je n'ai aucun doute à ce sujet.
Te voilà parti dans l'aventure Baclofène.
Tu t'es également procuré le livre d'Olivier Ameisen. Ce n'est pas un premier prix de littérature mais un témoignage particulièrement poignant de ce que nombre d'entre nous, à des degrés divers, avons traversé. Les mots justes sont trouvés pour décrire l'envie irrépressible, caractéristique de l'addiction, tellement déroutante pour soi-même, pour l'entourage et même le monde médical.
Beaucoup d'enseignements peuvent être tirés pour nous-mêmes. Il faut cependant avoir égard au fait que les réactions de chacun face au traitement, plus particulièrement pour ce qui touche les effets secondaires, sont plus contrastées que ce que le livre laisse entendre.
Tu évoques les doutes, bien légitimes, de ton épouse. J'ai personnellement également invité ma femme à lire ce livre.
Je pense que cela lui a permis de comprendre notre ressenti qui est tout à fait incompréhensible pour une personne dite normale.
L'immense majorité des gens pense qu'il ne s'agit que d'une question de volonté. Cet ostracisme risque de perdurer un temps certains encore.
Comme le souligne Albéric, c'est, pourtant, surtout essentiellement chimique, neurobiologique. Même s'il ne faut pas négliger, mais je pense qu'il s'agit davantage de conséquences plutôt que de causes, des problèmes d'ordre psychologique.
J'ai, à quelques reprises, attiré l'attention de divers membres sur un fil qui devrait éclairer voire convaincre les réticents :
Guéri à "l'insu de mon plein gré" ...
Dans ce cas, il est évident qu'il n'y avait pas d'effet placebo possible.
Suivre le traitement demande de la motivation, de la rigueur et de la volonté mais, une fois le seuil de l'indifférence atteint, l'effet est extraordinairement bluffant.
Tu pourras profiter d'une relation tout à fait sereine avec les boissons alcoolisées, sans effort particulier, avec un plaisir débarrassé des craintes de la rechute très fréquente voire quasi inévitable dans le cadre de traitements classiques.
Si tu en a la possibilité, mais ce n'est pas une obligation, tu amélioreras l'efficacité du traitement si tu parviens à limiter ou à stopper la consommation d'alcool.
Courage pour les premiers pas et belle nouvelle vie.
Al