Bonjour Ă toutes et tous,
Désolé si je suis un peu long, mais j’ai voulu donner tous les éléments du problème, en détail, et surtout en toute franchise. En somme je me présente sous forme de témoignage.
Je me présente, je suis un homme de 41 ans et je suis alcoolique (à forte dose et depuis longtemps).
Pendant des années, ce problème n’en était pas un : je buvais quand j'en avais le loisir, et j’étais abstinent lorsqu’il le fallait, sans aucune difficulté, ni aucun inconvénient.
Récemment, pour une raison que j’ignore – dépression liée aux accidents de la vie ?... mon régime alimentaire drastique ?... l’accroissement de ma consommation pendant une période de chômage ?... ou tout simplement la revanche de mon corps après 20 ans d’excès divers et variés ?... – j’ai commencé à ressentir des troubles en cas d’abstinence, d’abord bénins, et puis insupportables : tremblements frénétiques (impossibilité d’écrire, de taper sur un clavier, etc.), difficultés d’élocution, sueurs, confusions, troubles de la mémoire…
Je note au passage que ces troubles sont exactement les mêmes que les ES du Baclofène ; sauf que vous indiquez qu’ils cessent avec le Baclofène passé un certains cap…
Je suis évidemment allé consulter.
D’abord un psychiatre, qui m’a prescrit un cocktail AOTAL, antidépresseur et combien d’autres horreurs encore.
Cela marche très bien en termes d’abstinence – effet immédiat !
Cependant, pendant le mois où j’ai suivi ce « régime de mort » :
1/ j’ai perdu toutes mes compétences professionnelles…
2/ parfois, j’ai bu malgré le traitement (il est facile de se laisser entraîner, surtout dans mon contexte professionnel qui m’a amené à travailler en vase clos au sein de résidences sécurisées dans des pays en état de guerre) ; l’effet a été absolument dévastateur: propos incohérents et injurieux, comportements dangereux pour moi et autrui ; j’en passe et des meilleures…
Bref, plus jamais ça pour moi !
J’ai alors lu le numéro du Nouvel Obs sur le Baclofène. J’ai demandé à mon généraliste référent de bien vouloir m’en prescrire : il a refusé et m’a prescrit des bêtabloquants, beaucoup plus adaptés à mon cas selon-lui.
Là encore, le traitement fonctionne : s’il n’agit pas sur la consommation d’alcool, il a au moins le mérite de supprimer tremblements, sueurs, etc. en cas d’abstinence forcée.
Problème : trois jours après le début du traitement, je me suis retrouvé évanoui sur la chaussée victime, sans doute, d’un malaise cardiaque (je ne suis pas allé à l’hôpital vérifier) ; en tout état de cause, le malaise trouvait son origine dans les médicaments.
Une autre option Ă fuir donc !
J’ai alors été voir un autre généraliste qui a fini par me prescrire du Baclofène à faible dose (30 mg maxi) et après avoir beaucoup… beaucoup… beaucoup insisté.
Il ne m’a donné aucune indication, ni information : juste une ordonnance et une invitation à revenir le consulter dans 2 mois.
J’ai le plus grand respect pour ce médecin, que je ne connaissais pas, et qui a franchi le pas, mais...
J’ai commencé le traitement et les effets sont saisissants pendant plusieurs heures après la prise d’un cachet de 10 mg : je n’ai plus envie de boire et plus de tremblements, etc. (bien sûr, il y a les ES, mais ils sont gérables chez moi)… toutefois, au bout d’environ 4 heures, je recommence à avoir envie de boire, et si je ne le fais pas, les tremblements reviennent !
Je suis donc obligé de « stratégiser » en fonction de mon emploi du temps :
1/ les plages horaires où je suis sobre sous Baclofène
2/ celles oĂą je bois
3/ celle où je tremble (ni alcool, ni Baclofène)
Cela ne me paraît pas l’esprit d’un protocole Baclofène, et c’est en tout état de cause insupportable…
Si cela continue, j’envisage d’aller consulter un médecin plus spécialisé dans la prescription de ce traitement révolutionnaire !
Et un grand merci pour votre travail sur ce site !!!
Ginaddict
Message édité 2 fois, dernière édition par Ginaddict, 28 Octobre 2012, 18:54
Désolé si je suis un peu long, mais j’ai voulu donner tous les éléments du problème, en détail, et surtout en toute franchise. En somme je me présente sous forme de témoignage.
Je me présente, je suis un homme de 41 ans et je suis alcoolique (à forte dose et depuis longtemps).
Pendant des années, ce problème n’en était pas un : je buvais quand j'en avais le loisir, et j’étais abstinent lorsqu’il le fallait, sans aucune difficulté, ni aucun inconvénient.
Récemment, pour une raison que j’ignore – dépression liée aux accidents de la vie ?... mon régime alimentaire drastique ?... l’accroissement de ma consommation pendant une période de chômage ?... ou tout simplement la revanche de mon corps après 20 ans d’excès divers et variés ?... – j’ai commencé à ressentir des troubles en cas d’abstinence, d’abord bénins, et puis insupportables : tremblements frénétiques (impossibilité d’écrire, de taper sur un clavier, etc.), difficultés d’élocution, sueurs, confusions, troubles de la mémoire…
Je note au passage que ces troubles sont exactement les mêmes que les ES du Baclofène ; sauf que vous indiquez qu’ils cessent avec le Baclofène passé un certains cap…
Je suis évidemment allé consulter.
D’abord un psychiatre, qui m’a prescrit un cocktail AOTAL, antidépresseur et combien d’autres horreurs encore.
Cela marche très bien en termes d’abstinence – effet immédiat !
Cependant, pendant le mois où j’ai suivi ce « régime de mort » :
1/ j’ai perdu toutes mes compétences professionnelles…
2/ parfois, j’ai bu malgré le traitement (il est facile de se laisser entraîner, surtout dans mon contexte professionnel qui m’a amené à travailler en vase clos au sein de résidences sécurisées dans des pays en état de guerre) ; l’effet a été absolument dévastateur: propos incohérents et injurieux, comportements dangereux pour moi et autrui ; j’en passe et des meilleures…
Bref, plus jamais ça pour moi !
J’ai alors lu le numéro du Nouvel Obs sur le Baclofène. J’ai demandé à mon généraliste référent de bien vouloir m’en prescrire : il a refusé et m’a prescrit des bêtabloquants, beaucoup plus adaptés à mon cas selon-lui.
Là encore, le traitement fonctionne : s’il n’agit pas sur la consommation d’alcool, il a au moins le mérite de supprimer tremblements, sueurs, etc. en cas d’abstinence forcée.
Problème : trois jours après le début du traitement, je me suis retrouvé évanoui sur la chaussée victime, sans doute, d’un malaise cardiaque (je ne suis pas allé à l’hôpital vérifier) ; en tout état de cause, le malaise trouvait son origine dans les médicaments.
Une autre option Ă fuir donc !
J’ai alors été voir un autre généraliste qui a fini par me prescrire du Baclofène à faible dose (30 mg maxi) et après avoir beaucoup… beaucoup… beaucoup insisté.
Il ne m’a donné aucune indication, ni information : juste une ordonnance et une invitation à revenir le consulter dans 2 mois.
J’ai le plus grand respect pour ce médecin, que je ne connaissais pas, et qui a franchi le pas, mais...
J’ai commencé le traitement et les effets sont saisissants pendant plusieurs heures après la prise d’un cachet de 10 mg : je n’ai plus envie de boire et plus de tremblements, etc. (bien sûr, il y a les ES, mais ils sont gérables chez moi)… toutefois, au bout d’environ 4 heures, je recommence à avoir envie de boire, et si je ne le fais pas, les tremblements reviennent !
Je suis donc obligé de « stratégiser » en fonction de mon emploi du temps :
1/ les plages horaires où je suis sobre sous Baclofène
2/ celles oĂą je bois
3/ celle où je tremble (ni alcool, ni Baclofène)
Cela ne me paraît pas l’esprit d’un protocole Baclofène, et c’est en tout état de cause insupportable…
Si cela continue, j’envisage d’aller consulter un médecin plus spécialisé dans la prescription de ce traitement révolutionnaire !
Et un grand merci pour votre travail sur ce site !!!
Ginaddict