Aie aie aie après cette tirade, promis, pas de calotte ?
Confrontation, différence dans l'indifférence.
Oui, démystifier l'indifférence pour la rendre accessible.
Tu relèves que c'est une clé, au début de ton post.
J'en suis convaincu.
C'est le fruit d'une très longue réflexion, pas d'une inspiration soudaine.
L'espoir, c'est ce qui rend ce traitement si incroyable.
Tout à coup, on arrive ici, et on nous dit qu'il existe une solution pour s'en sortir.
Mieux. On nous dit qu'on VA s'en sortir.
Là , on est déjà en train de s'en sortir. Avant même d'avoir ingéré la moindre pilule.
Cette euphorie, ce plaisir de sortir de sa coquille et de se sentir enfin réellement compris que nous avons tous ou presque ressenti.
Déjà , rien ne sera plus jamais comme avant.
Ensuite, et encore avant même d'avoir commencé le traitement à proprement parler, nous nous faisons une idée de l'indifférence, chacun,
en lisant les fils, les témoignages, et probablement qu'au fil des mois quand les nouveaux arrivent,
ils dégagent des idées différentes de nous par exemple, que toi ou moi quand nous sommes arrivés.
Nous faisons, les uns et les autres, évoluer ce concept en permanence.
Et bien je pense que ce concept d'indifférence, s'il n'évolue pas, peut empêcher certains d'y arriver.
Pour ma part, je me suis reposé sur deux personnes pour être sûr de mon état, mais j'ai senti le craving mourir et disparaître,
et puis, et bien, j'ai eu de la chance, j'ai compris que ça suffisait.
Que c'était assez "miraculeux" comme ça.
Que c'était ça, que faisait le baclofène. Ni plus. Ni moins.
Énorme, néanmoins.
Si je vais me poser en faux vis à vis de toi, c'est pour ce que je relève de tes dernières phrases.
Pas du tout du cheminement de ta réflexion.
Et pour qu'ensemble nous avancions.
Pour moi, l'indifférence, ce n'est pas simplement la satiété.
L'argument de la corbeille de fruits, argument d'Yves que je connais très bien pour l'avoir répété en boucle il y a encore deux ou trois mois, ne me convient plus.
On ne mange pas quatre pommes d'affilée, sauf si on est fruitolique.
Par contre on peut reprendre plusieurs fois d'un plat très bon et très gras, sans que ça n'inquiète personne,
ou terminer un paquet de bonbons à s'en donner mal au ventre parce que c'est tout simplement trop bon.
Ensuite, parce que l'alcool n'est pas un fruit, et qu'on n'en tire bien sur pas les mêmes satisfactions ;
et bien, si j'en éprouve le désir, l'envie, je peux terminer la bouteille.
Pas la corbeille.
Parce qu'en terminant la bouteille j'obtiendrai une chose désirée, l'ivresse, que rien d'autre ne pourra me donner.
Dans mon indifférence à moi, si j'ai envie de m'enivrer, je peux.
Ça ne prête pas à conséquence.
Je passe régulièrement quelques journées sans boire le moindre verre sans que cela ne me crée de soucis.
Je ne suis pas rassasié d'un verre, parce que même ce premier verre, n'était pas indispensable.
Si je ne le prends pas pour m'enivrer pour obtenir quelque chose, je n'ai qu'Ã prendre autre chose, un coca, peu importe,
et ça ne me pose pas de problème.
Mais si nous prenons ce verre, nous en attendons forcément quelque chose. Un plaisir. Et ce n'est pas que celui du goût.
Où est le problème à ça ? Il n'y en a aucun.
C'est d'ailleurs bien ce qui fait la différence entre le baclofène et les autres traitements. La possibilité de.
Mais pourquoi dirait on que un verre, ok. Deux verres, ok. Mais qu'à partir de trois verres ça commence à devenir louche et loin de la conception générale de l'indifférence dont je parlais plus haut ?
Parce que la corbeille de fruits ?
Allons donc.
Le problème de cette corbeille de fruits, c'est que bon nombre de gens bloquent dessus, et considèrent qu'ils ne sont pas "guéris" s'ils sont capables de boire ou d'avoir envie de boire plus de deux ou trois verres.
L'indifférence à laquelle ils rêvent et à laquelle ils peuvent continuer de rêver longtemps pour la plupart ;
parce que rares sont ceux finalement, qui atteignent ce stade qui n'est enviable que pour ceux qui voulaient boire ni plus, ni moins, que deux ou trois verres.
Et encore. Souvent ceux là continuent de flipper.
"le démon peut ressurgir !!!!"
Non. Pas tant que tu prends ton Baclo.
Bien sur tu risques de prendre une cuite un jour, comme tout le monde.
Et alors ?
Pour les cuites intempestives, celles qui se déroulent post "indifférence", trois choses : soit elles sont voulues. Soit elles ont trait au comportementalisme, soit il n'y a pas indifférence. Et là , il faut savoir trier soi même.
Mais une cuite ne signifie pas l'absence d'un état stable dans le traitement.
Du moins c'est ce que je pense.
Le mot craving, oui, est utilisé à tout bout de champ et parfois à mauvais escient.
Mais le craving ce n'est n'est pas non plus nécessairement la pulsion de boire d'autres verres après le ou les premiers.
Je me satisfais très bien de l"envie irrépressible" de boire comme définition du craving.
Ce besoin vital. Ce qui pousse notre cerveau à faire des choses insensées pour pouvoir "survivre".
La dépendance, la vraie.
Celle pour laquelle on aurait envoyé voler en éclat les plus belles choses pour pouvoir y répondre.
Ce que nous avons fait quelques fois pour pas mal d'entre nous, d'ailleurs.
Le baclofène fait ça : tuer le craving.
Chimie.
Et il n'y a rien de mieux que la science pour démystifier, pour ne pas dire dépoussiérer, le concept de l'indifférence.
Avec nos expériences, bien sûr.
Le baclofène ne fait "que" tuer le craving.
Pour le reste, faut arrêter de planer.
Message édité 2 fois, dernière édition par Frankolo, 26 Octobre 2012, 7:08
Confrontation, différence dans l'indifférence.
Oui, démystifier l'indifférence pour la rendre accessible.
Tu relèves que c'est une clé, au début de ton post.
J'en suis convaincu.
C'est le fruit d'une très longue réflexion, pas d'une inspiration soudaine.
L'espoir, c'est ce qui rend ce traitement si incroyable.
Tout à coup, on arrive ici, et on nous dit qu'il existe une solution pour s'en sortir.
Mieux. On nous dit qu'on VA s'en sortir.
Là , on est déjà en train de s'en sortir. Avant même d'avoir ingéré la moindre pilule.
Cette euphorie, ce plaisir de sortir de sa coquille et de se sentir enfin réellement compris que nous avons tous ou presque ressenti.
Déjà , rien ne sera plus jamais comme avant.
Ensuite, et encore avant même d'avoir commencé le traitement à proprement parler, nous nous faisons une idée de l'indifférence, chacun,
en lisant les fils, les témoignages, et probablement qu'au fil des mois quand les nouveaux arrivent,
ils dégagent des idées différentes de nous par exemple, que toi ou moi quand nous sommes arrivés.
Nous faisons, les uns et les autres, évoluer ce concept en permanence.
Et bien je pense que ce concept d'indifférence, s'il n'évolue pas, peut empêcher certains d'y arriver.
Pour ma part, je me suis reposé sur deux personnes pour être sûr de mon état, mais j'ai senti le craving mourir et disparaître,
et puis, et bien, j'ai eu de la chance, j'ai compris que ça suffisait.
Que c'était assez "miraculeux" comme ça.
Que c'était ça, que faisait le baclofène. Ni plus. Ni moins.
Énorme, néanmoins.
Si je vais me poser en faux vis à vis de toi, c'est pour ce que je relève de tes dernières phrases.
Pas du tout du cheminement de ta réflexion.
Et pour qu'ensemble nous avancions.
Pour moi, l'indifférence, ce n'est pas simplement la satiété.
L'argument de la corbeille de fruits, argument d'Yves que je connais très bien pour l'avoir répété en boucle il y a encore deux ou trois mois, ne me convient plus.
On ne mange pas quatre pommes d'affilée, sauf si on est fruitolique.
Par contre on peut reprendre plusieurs fois d'un plat très bon et très gras, sans que ça n'inquiète personne,
ou terminer un paquet de bonbons à s'en donner mal au ventre parce que c'est tout simplement trop bon.
Ensuite, parce que l'alcool n'est pas un fruit, et qu'on n'en tire bien sur pas les mêmes satisfactions ;
et bien, si j'en éprouve le désir, l'envie, je peux terminer la bouteille.
Pas la corbeille.
Parce qu'en terminant la bouteille j'obtiendrai une chose désirée, l'ivresse, que rien d'autre ne pourra me donner.
Dans mon indifférence à moi, si j'ai envie de m'enivrer, je peux.
Ça ne prête pas à conséquence.
Je passe régulièrement quelques journées sans boire le moindre verre sans que cela ne me crée de soucis.
Je ne suis pas rassasié d'un verre, parce que même ce premier verre, n'était pas indispensable.
Si je ne le prends pas pour m'enivrer pour obtenir quelque chose, je n'ai qu'Ã prendre autre chose, un coca, peu importe,
et ça ne me pose pas de problème.
Mais si nous prenons ce verre, nous en attendons forcément quelque chose. Un plaisir. Et ce n'est pas que celui du goût.
Où est le problème à ça ? Il n'y en a aucun.
C'est d'ailleurs bien ce qui fait la différence entre le baclofène et les autres traitements. La possibilité de.
Mais pourquoi dirait on que un verre, ok. Deux verres, ok. Mais qu'à partir de trois verres ça commence à devenir louche et loin de la conception générale de l'indifférence dont je parlais plus haut ?
Parce que la corbeille de fruits ?
Allons donc.
Le problème de cette corbeille de fruits, c'est que bon nombre de gens bloquent dessus, et considèrent qu'ils ne sont pas "guéris" s'ils sont capables de boire ou d'avoir envie de boire plus de deux ou trois verres.
L'indifférence à laquelle ils rêvent et à laquelle ils peuvent continuer de rêver longtemps pour la plupart ;
parce que rares sont ceux finalement, qui atteignent ce stade qui n'est enviable que pour ceux qui voulaient boire ni plus, ni moins, que deux ou trois verres.
Et encore. Souvent ceux là continuent de flipper.
"le démon peut ressurgir !!!!"
Non. Pas tant que tu prends ton Baclo.
Bien sur tu risques de prendre une cuite un jour, comme tout le monde.
Et alors ?
Pour les cuites intempestives, celles qui se déroulent post "indifférence", trois choses : soit elles sont voulues. Soit elles ont trait au comportementalisme, soit il n'y a pas indifférence. Et là , il faut savoir trier soi même.
Mais une cuite ne signifie pas l'absence d'un état stable dans le traitement.
Du moins c'est ce que je pense.
Le mot craving, oui, est utilisé à tout bout de champ et parfois à mauvais escient.
Mais le craving ce n'est n'est pas non plus nécessairement la pulsion de boire d'autres verres après le ou les premiers.
Je me satisfais très bien de l"envie irrépressible" de boire comme définition du craving.
Ce besoin vital. Ce qui pousse notre cerveau à faire des choses insensées pour pouvoir "survivre".
La dépendance, la vraie.
Celle pour laquelle on aurait envoyé voler en éclat les plus belles choses pour pouvoir y répondre.
Ce que nous avons fait quelques fois pour pas mal d'entre nous, d'ailleurs.
Le baclofène fait ça : tuer le craving.
Chimie.
Et il n'y a rien de mieux que la science pour démystifier, pour ne pas dire dépoussiérer, le concept de l'indifférence.
Avec nos expériences, bien sûr.
Le baclofène ne fait "que" tuer le craving.
Pour le reste, faut arrêter de planer.
" Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté... " Henri Jeanson