Salut Sylvie, Salut Zabou ! Merci pr votre petit mot, je me sens moins seul comme ça !
(en réalité je le suis pas mais j’ai personne avec qui parler de ce problème, et je n’ai pas envie de faire chier les gens qui ont, eux aussi, leurs problèmes... pas mon genre de faire mon Caliméro...)
Je vais passer pour quelqu’un qui pèche pour excès de prudence, parce que je n’ai pas commencer le traitement : J’avance doucement, je me renseigne sur le net, évidemment beaucoup sur ce forum, mais pas seulement.
Comme je suis encore dans une phase de prospection, mon témoignage ne va évidemment pas intéresser grand monde, c’est pourquoi je remercie les personnes qui voudrons bien réagir à ce post pour me donner leurs impressions et conseils.
Petit récap : j’ai 44 ans, je vis en couple (mais seul en semaine because travail), une histoire de 6 ans maintenant qui n’est pas prête de se terminer.
j’ai un boulot extrêmement valorisant... tout pour être heureux, en somme.
MAIS je suis de nature inquiète et mélancolique (je préfère ces termes à celui d’»anxiété», qui me parait trop «fort» pour me qualifier.
Il en a toujours été ainsi, je suis né avec ça dans les boyaux de la tête.
Alors bien sûr, j’ai eu le droit, lors de funestes périodes, à des prescriptions de Seroplex et de Lexomil, petits cachets salvateurs que je gobe chaque jour, consciencieusement depuis 5 ans pour le premier, 10 ans pour le second.
Mais l’alcool est de loin mon médicament préféré.
J’ai connu l’alcool festif, l’alcool désinhibant, je le sais aujourd’hui formidable compagnon réconfortant.
Il est toujours associé à du plaisir, à un apaisement.
ALORS, alcoolique, moi ?? Je connais de pires buveurs que moi qui ne semblent pas s’inquiéter de leurs consommation...
La mienne, en gros, la voici : 1 bouteille de vin rouge chaque soir (minimum, hein !). Le vendredi et le samedi soir, c’est la fête, alors c’est plus (2 bouteilles par exemple) et aussi un soir dans la semaine quand je peux prendre ma matinée le lendemain (ce n’est pas rare.)
Donc, je suis bien loin de certains témoignages que j’ai lu sur ce forum. D’autant plus que je ne bois que le soir.
Cependant, depuis quelques années, le vin est quotidiennement mon compagnon. Certes, il est toujours le bienvenu, mais le lendemain, les gueules de bois (2 ou 3 par semaine, donc) me rappellent qu’il a été un trop bon copain.
Comme je ne connais pas encore les ES du baclo, je vais vous parler des ES d’un très bon Rasteau à 14° (que je sirote actuellement) : maux de tête (évidemment) fatigue, beaucoup moins de réactivité au boulot, lassitude, yeux vitreux, sommeil merdique, presque plus de sport, 3 tailles de pantalon en plus, estime de soi dans le caniveau...
Bref, mon copain «Vin» me fait payer son amitié assez cher le lendemain (3 fois par semaine... merde!)
Je pourrais lui dire «tu m’as tout donné, tu m’as tout repris» : les intellectuels du forum auront reconnu un opus incontournable de Mike Brant. Mais comme j’habite une maison de plain pied, je ne vais pas tenter la défenestration, je n’ai pas l’esprit suicidaire et j’ai encore le sens du ridicule (si, si, mon copain «Vin» me l’a dit).
Alors voilà : pour être clair : je ne suis pas «au fond du gouffre». Cela veut dire que j’assume «bon an mal an» les obligations qui sont les miennes.
MAIS je sens une faille s’ouvrir de plus en plus et je sais aussi que cette putain de volonté dont certains me parlent ne changera rien à la situation qui est la mienne. (j’entend d’ailleurs le chant du «Madiran» m’envouter depuis la cuisine puisque copain Rasteau est flingué depuis un moment...)
Je vais demander un bilan sanguin à mon medecin. Bien sûr si les marqueurs «alcool» sont visibles, cela me confortera dans ma démarche.
Mais si celui-ci est bon, ça veut dire quoi, selon vous ??? (il y a un an il était à priori nickel, pourtant, je m’en mettais déjà dans l’cornet...)
Autre question qui va vous sembler parfaitement imbécile :
dans la mesure ou je ne suis pas encore une grosse poche qui bois un litre de whisky au petit déjeuner, est-il envisageable de prendre du baclo pour REDUIRE sa conso d’alcool, sans nécessairement aller jusqu’à l’INDIFFERENCE... Par exemple : imaginons que je prenne entre 30 et 100mg de baclo et que cette dose me permette d’avoir un rapport plus sain avec la boisson, faut-il obligatoirement monter jusqu’à la dose seuil ?
Enfin, ayant bien lu tout mon Ameisen, j’ai bien noté qu’il associait son alcoolisme à des antécédents psychotiques (anxiété, estime de soi dégradée...). Sauf erreur d’interprétation de ma part, il a résolu ces deux maux de façon concomitante. Et cette analyse m’encourage grandement dans ma démarche... Qu’en pensez-vous ?
Voilà , à être trop bavard et trop con, ce soir j’ai été d’une indécence presque obscène. Si ce message, comme une toute petite bouteille (de rouge) à la mer n’obtient pas de réponse, je ravalerai ma honte. Je remercie cependant ceux qui ont été jusqu’au bout de ma missive, sans doute bien trop alambiquée, et qui m’apporteront leur point de vue. Celui-ci sera le bienvenu, même si je suis déterminé à trouver des solutions par moi-même.
Bien à vous tous et portez vous bien.
M.