Hey Christophe!
Merci pour ton gentil message, en effet, mon conjoint aime la bouteille au moins autant que moi, ceci étant, il est plus souvent sobre, malgré le fait que l'on ait discuté d'un traitement commun, je ne le sens pas encore prêt.
J'ai commandé le livre d'O Ameisen, je dois le recevoir demain ou Jeudi.
Pour tout te dire, à 34 ans, j'ai 15 ans de bouteille derrière moi, dès découverte de cette odieuse boisson (toutes, pourvu qu'il y ait de l'alcool), je suis tout de suite devenue buveuse immodérée, à commencer par des fêtes tous les soir. Ayant énormément grossi à l'époque (non non, ce n'est pas l'alcool!) j'ai commencé à compenser pour perdre mon poids, jusqu'à devenir boulimique (exces de bouffe, vomissements, 3 à 4 fois par jours, certaines fois bcp +)
La rencontre du papa de mon fils à été décisive, patron de bar déprimé, alcoolique et de surcroit violent, m'ont gentiment poussé vers la descente aux enfers.
9 mois d'abstinence (grossesse), et la naissance de mon fils (mon merveilleux amour), n'ont malheureusement pas suffi à me faire arrêter.
De retour dans le bar après l'accouchement, j'ai vite arrêté d'allaiter, et recommencé à boire un verre, puis plus. Cependant, je n'étais pas encore "dépendante" comme aujourd'hui, je n'avais pas de pulsions, car j'en avais toujours sous la main, et je gérais une cuite un soir, deux bières le lendemain et le suivant, une biture après...tout ceci dans un esprit "festif" (oups, sauf le retour à la maison avec "chéri", qui s'est fait plaisir à me distribuer quelques baffes, puis à m'envoyer deux fois à l'hosto, en prétextant que j'étais hystérique...)
Décision prise, quand mon petit a eu un an, je suis partie, j'avais 25 ans.
Ensuite, redécouverte de la vie, de nouveaux amis, certains anciens retrouvés, la solitude, alors apéro tous les soirs à la maison, et re-travail en bar de nuit pour gagner des sous, et puis, quand les amis n'étaient plus dispos, apéro toute seule chez moi, jusqu'à boire une bouteille de sky en une soirée (gabarit de l'époque 52kg!!!).
J'ai recommencé à travailler en bureau, mais n'ai pas perdu mon habitude, sauf que je suis repassée à quelques bières et une bouteille de vin en remplacement de whisky!!!
Je n'ai rencontré que des hommes qui buvaient souvent, donc personne pour me canaliser spécialement, ni pour se rendre compte que j'avais le même problème qu'eux...
J'ai toujours eu conscience après ma séparation que je buvais trop, mais je n'avais pas envie de m'arrêter.
J'ai à plusieurs reprises consulté des psys et alcoologue (petite précision, cela fait 5 ans que je fais des attaques de panique, et 2 ans que j'ai un traitement pour cela), je ne me suis pas retrouvée dans le dialogue engagé, j'ai toujours connu mes problèmes, notamment d'enfance (papa alcoolique qui battait maman, tiens tiens...), et ne trouvais pas de solution à cela.
J'ai connu le Baclofène par le biais d'un reportage aux infos de 20H il y a 2 mois, et depuis un mois, j'ai décidé de passer le cap.
Voilà mon cher Christophe, tu en sais un peu plus sur mon parcours.
Amicalement, & à bientôt.
Breizh
Indifférente grâce au Baclofène depuis le 22 Octobre 2011