
Bonjour Ă toutes et Ă tous,
Après avoir longuement lu ce forum et d'autres, après avoir lu "Le dernier verre" d'Olivier Ameisen, je me lance sur le chemin du baclo. J'ai RDV avec un addictologue (qui d'après mes infos prescrirait la fameuse molécule) tout à l'heure.
Je me décide à écrire ici pour 3 raisons :
1) Car je pense que les "expérimenté(e)s" pourront à travers leurs histoires, leurs expériences, leurs soutiens, m'aider.
2) Pour celles et ceux qui en sont au même point que moi à l'heure actuelle, nous pourrons partager notre expérience commune.
3) Pour les futurs, j'espère que ce fil pourra les aider.
Alors, j'ai 35 ans, une petite famille et un boulot.
Stressé, anxieux de nature, j'ai découvert le "vrai" alcool vers 26 ans (en même temps que la clope ! Quelle merde celle-là aussi !!! Arf!). En effet, sans vraiment m’en rendre compte, un petit apéro permettait de me désinhiber, de me déstresser et de calmer mon anxiété. Bref, un vrai allié à ce moment là . Puis, petit à petit les doses ont augmenté.
J'ai été arrêté quelques semaines car j'avais des petits problèmes de santé autre (et l'alcool n'aidait pas). Un jour, ayant un peu trop bu et mélangé quelques médicaments pour atténuer le mal de tête et le reste, j'ai appelé ma femme au travail en disant que cela n'allait pas. Elle est arrivé et je pense que je délirais un peu (en + je n'avais rien mangé). J'ai dû raconter des conneries dont l'envie de mourir. Je n'en avais pas la réelle envie mais vu mon état... Après qu'un médecin du SAMU soit passé, elle m'a emmené aux urgences ou ils m'ont interné en psychiatrie je crois. Ils m'ont surveillé, donné des médocs, ... Le lendemain, après avoir vu un psy et des médecins, ils ont bien compris que je ne voulais pas me suicider et n'avais visiblement pas de problème psy, j'étais juste trop sous l'emprise de l'alcool. Ils m'ont alors "libéré".
Tout ceci m’a fait peur et j’ai alors pris un rendez-vous chez un alcoologue 4 ans après le début de cette histoire. J’ai également été suivi par un psychologue de cette association. Aucun résultat. Rien à creuser sur ce plan je pense. J’ai eu droit à un sevrage en ambulatoire d’une semaine. Ca a fonctionné. Puis quelques semaines après, j'ai recommencé. Re-sevrage en ambulatoire et j'ai été "abstinent" quelques mois. J'étais toujours dans le déni.
Puis, j’ai recommencé petit à petit. J’avais même arrêté de fumer (pendant 2ans). Puis, j’ai recommencé petit à petit. Tout ceci dû, je pense, au stress de la vie/du travail, de l’angoisse, de l’anxiété. Je pense aussi qu'à cette époque j'étais bien conscient d'avoir un problème avec l'alcool mais je ne me disais pas alcoolo-dépendant et encore moins "alcoolique". J'essayais de m'auto-persuader que c'était (en tout cas pour mon cas) une affaire de volonté et non une maladie.
Il faut dire que je suis d’une nature plutôt stressée/angoissée et ceci depuis l’adolescence. Mais ce n’était pas à ce niveau. Aujourd’hui, je bois de 3 à 5 verres de pastis très très bien servis par apéro (l'équivalent de 20 à 30 cl de pastis pur). En semaine quand je travail, juste le soir et quand je ne travaille pas à chaque repas (ou presque). Sinon, (en général) rien pendant ou après le repas. J’arrive à m’en passer (difficilement) si je le dois absolument : conduire ou qu’il y a quelque chose de prévu. Je me rends compte que tout ceci est très excessif et que si je continue ainsi je vais très mal finir (pour ma famille et pour moi). Bref, par semaine 2 à 3 litres de pastis.
J'ai toujours essayé de protégé ma famille. Et je pense que personne n'est au courant si ce n'est ma femme et peut être des doutes pour les enfants et mes parents. Il y a 5 ans environ, j'en avais parlé à mes parents mais le sujet n'est jamais revenu sur table. J'ai l'air"normal" en société.
J’en ai marre de cet alcool qui quelque part régie ma vie mais qui aussi quelque part m’aide (ou plutôt m'a aidé).
La question est donc : comment faire ?
Après avoir lu beaucoup de choses (car on est très seul au final dans ce"problème" (personne ne peut réellement comprendre à part celles et ceux qui sont passés par là ), je me demande si le baclofène ne serait pas LA solution...
Avant de prendre contact avec l'addictologue que je vois tout à l'heure, j'avais essayé par mon médecin traitant.Mais il est plutôt frileux. Il connaît le baclo mais ne doit pas trop savoir comment le "gérer", le"doser",... (Sans bien sûr le dire, c'est mon ressenti). Il m'a donc dit qu'il valait mieux prendre contact avec un addictologue et qu'il ne serait pas contre faire une ordonnance de baclo si j'avais besoin (en dépannage).
Ma femme (qui est hyper intelligente, cultivée, drôle, etc et bien placée sur les questions de santé) avec qui j'essaye de communiquer sur le sujet (je lui ai dit que si elle voulait s'informer, elle pouvait faire des recherches sur le baclo, craving,... et je lui ai donné le livre d'Olivier) ne pense visiblement pas que c'est une "réelle" maladie (bien qu'elle sache qu'elle est reconnue en tant que tel). Elle n'a (je crois) pas (encore) ouvert le livre. Elle a fait quelques recherches. Il faut dire aussi qu'elle a elle aussi des soucis de santé (mais pas d'addiction si ce n'est la clope). Elle est très septique sur le sujet du baclo. Et elle à raison du point de vue que je suis quelqu'un qui s'emballe souvent et quand j'ai une idée en tête, je fonce en faisant tout pour y arriver. C'est bien dans un sens mais quand les choses ne sont au final pas au niveau de mes attentes, la déception est d'autant plus grande.
Est-elle dans le déni ? A t-elle besoin de s'occuper d'elle et n'a pas la force de me soutenir ? En a t-elle marre ? Est-elle prudente pour "calmer"mes"ardeurs" ? ... ? Il faut dire que je mets un grand espoir dans le baclo.
Ce qui est étrange dans mon cas c'est que les GAMMA GT sont assez bas et tout à fait dans la norme... Est-ce arrivé à d'autres ?
Sinon, j'ai déjà un peu analysé mes cravings pour mon (je l'espère) futur traitement.
Alors la semaine quand je travail (donc toute la journée) : craving vers 17h30 (quand je rentre du travail).
Les weekends et quand je ne travaille pas : cravings vers 10h30 (l'apéro débute et peu aller jusqu'à 13h voir 13h30). Et craving vers 17h00/17h30 (l'apéro débute et peu aller jusqu'à 20h voir 20h30).
Je me lève en général vers 6h00 (ou un tout petit peu plus tard quand je ne bosse pas) pour me coucher entre 21h00 et 23h00.
J'ai déjà lu pas mal de chose sur les répartitions, les ES, etc (le tableau super bien fait ici, les 2 grandes méthodes : celle d'Olivier et celle de De Beaurepaire,...).
Désolé pour la longueur du message mais comme ça, vous savez pas mal de choses. Et si comme je le crois nous allons passer un long moment ensemble, les cartes sont posées.
Je croise les doigts pour la suite et avec de la volonté, de la patience,de la régularité, pour moi aussi ça va le faire ^^ (enfin j'espère vraiment).
Merci de m'avoir lu,
Byc :-)
> Indifférent le 12/09/2013. J'ai rechuté bien après et je me suis débrouillé comme j’ai pu.
> Dernière clope le 27/07/2014 grâce au Champix + Moi.
> Abstinent depuis 01/2017 grâce à 1 cure de sevrage + Psy + Moi.
> ...
> Dernière clope le 27/07/2014 grâce au Champix + Moi.
> Abstinent depuis 01/2017 grâce à 1 cure de sevrage + Psy + Moi.
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