Bien le bon soir !

J'arrive apaisé sur mon fil.

Je regarde une jolie mante religieuse, en éveil, posée sur ma canette vidée de bière.
Antennes frémissantes.
Joli insecte que l'on croit cruel car elle bouffe le mal après le coït (oups, je dérape ).
Oui. Dans le même temps, quand je la vois là, dressée sur 4 pattes, les deux autres repliées quand elle ne s'en caresse pas les antennes pour mieux faire sa toilette, je comprends que ce couillon de mâle finisse par se faire bouffer pour un coup d'un soir (oups, je re-dérape ).

Bon, mais je digresse.
Apaisé je suis donc.

Plein d'émotions ce matin.
De 6h30 à 9h30, heure du flush étrange.

Géré une journée cotonneuse.

Puis emmener Douce à son point de rencontre pour son covoiturage missionnesque.
30 minutes. 2 questions. Ses ongles sont bien limés (euh là je le dis mesdames : OK vous avez de jolis ongles, mais qu'est-ce que ça vous prend comme temps pour ne rien dire ! ).
Et voilà j'ai dérapé de nouveau, mais avec le sourire. Pas avec toute la colère qui m'habita jusqu'à ce que je m'arrête au grand marché de la malbouffe acheter le repas de ce soir pour Moi (essentiel impoli ), BôGône, Papillon et Musaraigne.
Ce mesquin de Singe Doucereux m'a bien accompagné. Et j'ai décidé alors de l'écouter. Caddy rempli.

Chargé la voiture.

Singe Doucereux qui me sautait gaiement sur l'épaule. Et si je l'écoutai, aussi je le regardais.
Toute ma colère le regardait.
Puis j'ai eu un souvenir.
J'ai appelé BôGône pour lui demander de préchauffer le four.
Singe Doucereux était si content et je l'écoutais si bien dans l'hyper de la picole, que lui et moi avons ensemble décroché pour écouter Musaraigne me demander quand je rentrerai car elle avait faim.
Et Doucereux n'a pas vu qu'il se faisait b...r profond.
Il était content de me sauter sur les épaules.

Mais j'ai appelé BôGône.
Parce que Musaraigne avait faim.

Et arrivé à la maison, j'ai demandé à BôGône de s'occuper du repas.
La table était dressée car BôGône avait fait respecter le planning de dressage de table de la petite famille - bonne idée de Douce que celle-là ! Acceptée sans baragouiner.

J'ai regardé Doucereux et me suis servi notre pastis.
Il sautait le con.
Il pensait ressusciter ma colère.
Il fut trop tard pour lui quand nous commençâmes à vanner gentiment. En nous aimant dans nos vannes.
BôGône, Papillon et Musaraigne ont raconté leur journée.
J'ai fait le papa aux gros yeux quand nécessaire et très vite derrière pleins de câlins avec Musaraigne et Papillon et de mâles discussions avec BôGône.
Et Doucereux s'est senti con.
Et ça c'est bon.

Il avait lâchement profité du craving Gilette de 21h pour sauter dessus comme un dératé. Et là je le regarde s'emm...r comme un rat mort, boudé.

J'ai une chance extraordinaire.
Nos enfants me la donnent tous les jours.
Et depuis que j'ai retrouvé le goût, j'en profite tous les jours.
Cette fraîcheur qui me manque tant.
Celle que j'ai perdue à 21 ans.
Cet incident sur mon chemin. Cet incident que j'ai noyé en me prenant chaque jour plus pour Superdupont.

Merci mes enfants de grandir et de me souligner quand j'ai tort.

Laurent,
Heureux, apaisé ce soir.
Et qui a grâve niqué Doucereux !

PS: c'est une jolie chanson que celle d'Eicher, Corinne. J'ai toujours hésité avec lui entre le "j'aime" et le "j'aime pas". Sûr que c'est un poète. Mais je dois avoir du mal avec la poésie suisse (joli pays ma Verte Main Froide - à qui je dédie amicalement mon Superdupont). Et je dois avouer qu'encore une fois je n'ai pas tout compris. Donc intéressé de lire ce que tu y vois .